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Dessalement d’eau de mer : Un choix stratégique

Dans le cadre de sa visite de travail à El Tarf, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a mis en lumière l’importance stratégique du dessalement comme solution innovante pour garantir la sécurité hydrique. Confronté aux défis majeurs posés par le changement climatique et la raréfaction croissante des ressources en eau, le Gouvernement engage une transformation structurelle de sa politique hydraulique en misant désormais sur le développement massif de stations de dessalement de l’eau de mer. Cette approche représente bien plus qu’un simple choix technologique ; c’est une véritable réponse géopolitique et environnementale aux enjeux de disponibilité hydrique dans un contexte de sécheresse persistante et d’incertitudes climatiques. Lors de sa tournée à El Tarf, le ministre a particulièrement mis l’accent sur le projet emblématique de la station de Koudiat Draouèche, qui incarne cette nouvelle vision stratégique de la ressource hydrique. Cette infrastructure monumentale, s’étendant sur 11 hectares, symbolise l’ambition nationale de produire massivement de l’eau potable, avec une capacité impressionnante de 300.000 m3 par jour. Le dispositif technique est tout aussi remarquable : 38 réservoirs, 17 stations de pompage et un réseau de 600 km de canalisations démontrent la complexité et la sophistication de l’approche algérienne en matière de dessalement. Derbal a clairement exposé la portée géographique de ce projet : ces infrastructures ne se limiteront pas aux seules wilayas côtières mais alimenteront également les régions situées dans un rayon de 150 km, assurant ainsi une couverture territoriale sans précédent. Au-delà de la simple production d’eau, cette stratégie poursuit des objectifs multidimensionnels. Elle vise explicitement à renforcer la souveraineté nationale en confiant la réalisation de ces projets complexes à des entreprises publiques algériennes, développant ainsi une expertise technique locale et réduisant la dépendance technologique extérieure. Le dessalement n’est plus considéré comme une option marginale mais comme la solution principale face aux limitations des ressources hydrauliques traditionnelles. Dans un contexte de raréfaction des précipitations et de tensions croissantes autour des ressources en eau, cette approche apparaît comme particulièrement visionnaire. La programmation de la mise en service de ces stations pour la fin de l’année 2024 marque une étape cruciale, illustrant la volonté politique de transformer rapidement les infrastructures hydrauliques nationales. Les systèmes de transfert sont développés en parfaite synchronisation avec les capacités de production, garantissant une intégration optimale et fluide de ces nouvelles sources d’approvisionnement. Cette stratégie dépasse la simple réponse technique ; elle représente une vision holistique de la sécurité hydrique, intégrant des considérations environnementales, économiques et géopolitiques. Le ministre a insisté sur le caractère durable de cette approche, soulignant que le dessalement constitue une source pérenne contrairement aux méthodes traditionnelles d’exploitation des ressources en eau, désormais obsolètes et insuffisantes face aux défis contemporains. L’engagement financier de l’État est à la mesure de l’ambition : des investissements massifs ont été consentis pour développer ce programme de dessalement, témoignant de la priorité nationale accordée à cette problématique. Rappelant que l’Etat a consacré d’énormes investissements au programme de dessalement, M. Derbal a ajouté que l’objectif de ces stations est d’assurer l’approvisionnement en eau potable des wilayas côtières ainsi que des wilayas situées dans un rayon de 150 km. « La construction d’usines de dessalement de l’eau de mer pour soutenir l’alimentation des citoyens en eau potable, dans un contexte marqué par le manque de précipitations en raison des conditions climatiques, est la meilleure option pour atteindre la sécurité de l’eau, car le dessalement constitue une source durable, contrairement aux ressources traditionnellement exploitées », a-t-il encore déclaré. Le ministre de l’Hydraulique a salué le rôle des entreprises publiques nationales chargées de la construction de ces stations, ainsi que des systèmes de transfert, soulignant que ces projets sont désormais réalisés par des Algériens, ce qui renforce la souveraineté nationale, s’agissant de la sécurité de l’eau.

Samir Benisid

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