Zitouni met en avant l’attractivité du marché algérien pour les investisseurs: 30 milliards de dollars de projets d’investissements recensés
Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a indiqué hier que les demandes d’investissement en Algérie ont dépassé, au cours des dernières années, les 10.000 demandes avec un montant global de 30 milliards de dollars.
Le ministre du Commerce intérieur et du Contrôle des marchés nationaux, Tayeb Zitouni, a souligné hier lors du Sommet des Partenariats qui se tient à New Delhi en Inde l’attractivité du marché alggérien les investisseurs internationaux. Cet événement organisé par la Confédération de l’industrie indienne (CII) en collaboration avec le Département indien pour la promotion de l’industrie et du commerce intérieur, a d’ailleurs offert une plateforme stratégique pour promouvoir les opportunités économiques algériennes. Dans son allocution, M. Zitouni a lancé un appel direct et explicite : « Au nom du Gouvernement algérien, j’invite tous les partenaires à saisir les opportunités d’investissement qu’offre l’Algérie dans le cadre de sa renaissance économique et à œuvrer de concert à bâtir un avenir économique commun basé sur l’innovation et la productivité ». Cette invitation s’appuie sur une série de réformes économiques profondes engagées depuis 2020, conformément au programme présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune. Les résultats de ces réformes sont éloquents : « Les demandes d’investissement ont progressé dans plusieurs domaines, dépassant récemment les 10 000 projets d’investissement d’une valeur totale de 30 milliards de dollars ». Ce chiffre témoigne de la dynamique économique insufflée par le gouvernement et de l’attractivité croissante du pays pour les investisseurs internationaux. Le ministre, dans ce sens, a souligné l’engagement de l’Algérie à « asseoir un modèle économique solide du point de vue juridique et législatif, garantissant la liberté économique et l’égalité des chances entre investisseurs locaux et étrangers, tout en renforçant les normes de transparence et d’ouverture pour s’adapter aux mutations économiques mondiales ». Cette approche transparente et inclusive constitue un signal fort pour les investisseurs potentiels. Les atouts économiques de l’Algérie sont multiples. Le pays se présente comme un carrefour d’échanges commerciaux, connecté à 100 pays grâce à diverses zones de libre-échange et accords commerciaux, offrant ainsi un accès à un marché de plus de 3 000 milliards de dollars. Zitouni a mis en avant dans ce sens, des projets infrastructurels stratégiques, comme la route reliant Tindouf à Zouerate et la route transsaharienne reliant Alger à Lagos, positionnent l’Algérie comme un corridor économique crucial, facilitant l’accès au marché africain. Le développement du réseau de transport ferroviaire illustre également la vision de long terme du pays. Actuellement long de 4 722 km, ce réseau devrait atteindre 6 500 km à court terme et viser 15 000 km à l’horizon 2030. Dans le secteur minier, l’Algérie a lancé trois mégaprojets parmi les plus importants au monde. Ces efforts ont porté leurs fruits : l’Algérie affiche un taux de croissance de 4,2%, un PIB de 267 milliards de dollars, des réserves de change de plus de 70 milliards de dollars et une hausse constante des exportations hors hydrocarbures, souligne le ministre. Ces indicateurs économiques positifs ont été confirmés par plusieurs instances internationales qui classent l’Algérie parmi les principales économies africaines pour l’année 2024. La participation au Sommet visait également à « établir des partenariats solides et de qualité » dans des secteurs stratégiques comme les intrants, les industries manufacturières et mécaniques, avec l’objectif de renforcer les capacités de production locales et d’atteindre l’autosuffisance. Sur un autre registre, et dans un contexte mondial complexe, M. Zitouni a souligné la nécessité d’une coopération multilatérale pour « atténuer l’impact du morcellement géographique et économique, faire face aux chocs et accélérer la transition vers une économie verte comme modèle de développement durable ». Notons que lors de cet évènement la délégation algérienne a quitté la salle lors de l’intervention du représentant de l’entité sioniste, réaffirmant « l’attachement constant de l’Algérie à ses principes en soutien à la cause palestinienne et son rejet catégorique de toute normalisation » avec l’entité occupante.
Samir Benisid