Projet phosphate intégré: Le qui minéralier du port d’Annaba sera livré en 2026
Le quai minéralier du port d’Annaba, pierre angulaire et aboutissement du projet d’extraction, de transformation et d’exportation des ressources minières de la région Est du pays et dont les travaux de réalisation ont été lancés au début de l’année dernière, devrait être livré en 2026. C’est ce qu’a annoncé, mardi, Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base. Le ministre a précisé que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué, dans son discours, l’importance du secteur des infrastructures de base, ce qui dénote de l’importance particulière qu’accorde le chef de l’État au secteur. Dans la wilaya d’Annaba, ce programme s’est traduit notamment par le lancement d’un projet d’extension du port, la réalisation d’un quai minéralier et la construction d’une unité de transformation de phosphate. Inscrit dans le cadre des projets nationaux, le quai minéralier, une fois réceptionné et mis en service à l’horizon 2026, permettra l’exportation des matières premières extraites. Lancé en 2024, les travaux de ce projet sont confiés à un consortium d’entreprises algéro-chinois composé de la China Harbour Engineering Company (CHEC), de Cosider-TP et de l’Entreprise publique économique méditerranéenne des travaux maritimes (Meditram). Un investissement financier de 89 milliards de dinars algériens a été alloué à ce projet, qui devrait créer près de 2 000 emplois dans la région. Toutes les mesures ont été prises au niveau local pour l’accompagnement de ce projet qui donnera lieu à la réalisation d’un quai minéralier d’une longueur de 1.600 mètres d’une profondeur de 16 mètres, sur une superficie de 82 hectares qui serviront à l’implantation d’unités industrielles pour le traitement et l’exportation de phosphates et de matières phosphatées. Il est utile de rappeler que le mégaprojet de phosphate intégré englobe les wilayas de l’Est du pays, à savoir Tébessa, Souk Ahras, Skikda et Annaba, dont l’objectif premier est de diversifier l’économie nationale et promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Les travaux de réalisation du nouveau quai qui s’inscrit dans une vision de développement et de modernisation des infrastructures portuaires nationales, affichent une cadence très soutenue. Car, il fait l’objet d’un suivi rigoureux par le comité local de pilotage présidé par le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui. L’organe regroupe les responsables des différents secteurs impliqués, notamment les travaux publics, les ressources en eau, l’emploi, le transport, et les services d’électricité et de gaz, dont le travail de coordination est parvenu à garantir le bon déroulement du projet et à surmonter tous les obstacles. En outre, le projet d’extension permettra d’accroître la capacité d’accueil du port d’Annaba pour les navires de grande taille, facilitant ainsi les opérations de chargement, de déchargement et de transport des phosphates et produits phosphatés. Il faut souligner dans ce sens, que le port marchand d’Annaba occupe actuellement 130 hectares, et il est l’un des ports algériens les plus importants en termes d’activités d’exportation hors-hydrocarbures. L’infrastructure, qui comprend 22 postes à quai, a réalisé en 2023, un volume total d’exportations hors hydrocarbures de plus de 4 millions de tonnes de marchandises diverses (produits sidérurgiques, engrais phosphatés, clinker et produits de l’agriculture et de la pêche). Ce trafic commercial maritime est effectué par des opérateurs économiques publics et privés activant dans plus de 17 wilayas de l’Est du pays.
Sofia C.