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Réunion du wali d’Oran avec un représentant de Stellantis : « Dernières retouches » avant le lancement de l’usine Fiat

La wali d’Oran, Saïd Sayoud, a tenu une réunion avec un représentant du groupe, Stellantis, au sujet du projet d’usine de la marque Fiat installée au niveau de la zone industrielle de Tafraoui. Une séance de travail tenue pour apporter « les dernières retouches pour le lancement de l’usine », a indiqué un communiqué de la wilaya. Une commission a également été installée pour le suivi du projet.

Tout semble être mis en œuvre pour que les premiers véhicules de la marque automobile Fiat puissent sortir de l’usine dans les plus brefs délais. A cet effet, une réunion de travail a été organisée, lundi en fin d’après-midi, présidé par le Wali d’Oran, Saïd Sayoud, et à laquelle a pris part un représentant du groupe Stellantis, dans le but d’ « apporter les dernières retouches pour le lancement de l’usine » qui se trouve au niveau de la zone industrielle de Tafraoui », comme l’a indiqué un communiqué de la wilaya d’Oran. « Un exposé a été présenté sur l’avancement des travaux de l’usine et son raccordement aux différents réseaux (eau, gaz, électricité, fibres optiques, assainissement…) », ajoute la même source qui signale, par ailleurs, que le premier responsable de la wilaya a procédé à l’installation d’une commission qui sera chargée du suivi et de l’accompagnement du projet. Dans cet ordre, le wali d’Oran a indiqué qu’il mettra tout en œuvre pour le règlement de tous les problèmes et lèvera les contraintes auxquels pourrait faire face le projet pour que l’usine entre en production dans les délais impartis ». Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait indiqué, le 23 janvier dernier, lors de la conférence de presse conjointe tenue avec la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, à l’occasion de la visite de cette dernière en Algérie, que « la production de véhicules (de la marque Fiat NDLR) débutera très prochainement, en mars, de même que la commercialisation de véhicules de la marque italienne, y compris électriques ». Beaucoup d’Algériens attendent avec impatience l’arrivée sur le marché des premiers véhicules, notamment ceux fabriqués localement par Fiat, ce qui va éventuellement réduire les prix pratiqués actuellement sur le marché, jugés trop élevés, y compris pour ce qui est du véhicule d’occasion. La convention avec le groupe Stellantis avait été signée, rappelons-le, avec le ministère de l’Industrie, le 13 octobre de l’année dernière. Il est question du « développement des activités de construction automobile et des services d’après-vente et de pièces détachées de la marque Fiat ». L’assiette affectée à Tafraoui pour ce projet est d’une superficie de 40 hectares. Dans un premier temps, ce sont 60 000 véhicules par an qui sortiront de cette usine avant que la capacité ne soit portée à 90 000. Quatre modèles de la marque italienne devront être mis sur le marché. Les autorités espèrent réussir à mettre en place une véritable industrie automobile afin de ne pas reproduire la précédente expérience du « montage local », jugée insatisfaisante, suspendue d’ailleurs en 2019. C’est pour cela que la préparation des cahiers de charge relatifs à la construction automobile et à l’importation du « neuf », ont pris beaucoup de temps. Finalement, ils ont été publiés au Journal officiel au mois de novembre dernier. Parallèlement à cela, la loi de finance 2023 autorise également l’importation du véhicule de moins de trois ans. Le ministre de l’Industrie a déclaré, en novembre dernier, que « l’Algérie s’oriente vers la création d’une véritable industrie, avec des taux d’intégration allant jusqu’à 40% durant les cinq premières années du lancement de l’activité industrielle notamment dans le secteur de la mécanique et de l’industrie automobile ». C’est pour cela, d’ailleurs, qu’au niveau de cette même zone industrielle de Tafraoui, une assiette de terrain de 80 hectares, adjacente à celle sur laquelle est installée l’usine de Fiat, a été préparée pour accueillir des projets de sous-traitance. Mais en attendant beaucoup d’Algériens guettent l’arrivée sur le marché des premiers véhicules, importés en l’état, le ministère de l’Industrie étant en train d’examiner les demandes soumises par des concessionnaires, ou sortis des usines, avec l’espoir de voir les prix revenir dans une fourchette acceptable.

Elyas Nour

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