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Face à la politique du fait accompli du Maroc: Le Front Polisario ne restera jamais les bras croisés

Le Président de la République sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que la République sahraouie et le Front Polisario ne resteront pas les bras croisés face au Maroc et à ses complices qui tentent d’imposer une politique de fait accompli au Sahara occidental au mépris flagrant de toutes les résolutions africaines et onusiennes appelant à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Dans un contexte international marqué par des tensions croissantes, la question du Sahara occidental demeure un enjeu crucial où s’affirme avec force la détermination inébranlable du peuple sahraoui à faire valoir son droit à l’autodétermination. Cette résolution s’est particulièrement manifestée lors de la 38ème session du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba, où le Président de la République sahraouie et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a réaffirmé une position sans équivoque. Face aux manœuvres du Maroc visant à imposer une politique du fait accompli, le dirigeant sahraoui a clairement énoncé que « la République sahraouie et le Front Polisario ne resteront pas les bras croisés face au Maroc et à ses complices qui tentent d’imposer une politique de fait accompli au Sahara occidental au mépris flagrant de toutes les résolutions africaines et onusiennes appelant à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Cette déclaration forte intervient dans un contexte où la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc menace d’exacerber les tensions régionales. Le Président Ghali a particulièrement insisté sur « la nécessité de contribuer à la consolidation du principe de paix et de sécurité basé sur le respect des frontières héritées de l’époque coloniale », soulignant ainsi l’importance fondamentale du respect du droit international dans la résolution de ce conflit. Cette position trouve un écho significatif au niveau international, comme en témoigne la récente conférence tenue à Oviedo, en Espagne, qui a rassemblé un large spectre de soutiens à la cause sahraouie. La 28e Conférence des intergroupes parlementaires « Paix et liberté au Sahara occidental », qui s’est déroulée à l’Assemblée générale de la Principauté des Asturies, a marqué une étape importante dans la mobilisation internationale en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans ce cadre, Carmelo Ramirez, président de la Fédération des institutions de solidarité avec le Sahara occidental (FEDISSAH), a souligné l’importance cruciale de maintenir une pression constante face aux stratégies du Maroc et de son lobby en Espagne. La question des droits humains dans les territoires occupés constitue un aspect particulièrement préoccupant de ce conflit. Les participants à la conférence d’Oviedo ont notamment appelé à briser le mur du silence imposé par l’occupant marocain, préconisant l’envoi de missions d’observation dans les zones occupées. Cette préoccupation s’accompagne d’une attention particulière portée à la protection des ressources naturelles du Sahara occidental, dont l’exploitation illégale a été récemment sanctionnée par la Cour de justice de l’Union européenne. En effet, la CJUE a invalidé en octobre 2024 deux accords commerciaux conclus entre le Maroc et l’UE concernant la pêche et l’agriculture, qui incluaient illégalement le territoire du Sahara occidental. Juan Cofino, président de l’Assemblée générale des Asturies, a parfaitement résumé l’urgence de la situation en déclarant que le conflit au Sahara occidental « exige de toute urgence une solution juste et définitive, une solution qui passe sans aucun doute par la mise en œuvre du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Il a également souligné que « la cause sahraouie ne peut pas continuer à faire face à ce qui semble être une combinaison d’intérêts internationaux cherchant à ignorer le droit légitime du peuple sahraoui à décider de son avenir ». Cette position est renforcée par la déclaration d’Abdulah Arabi, représentant du Front Polisario en Espagne, qui a exprimé le souhait que cette conférence « serve à établir une feuille de route dans une situation internationale très complexe et difficile pour que le droit international soit respecté. Et pour que rien de contraire à ce droit ne soit imposé au peuple sahraoui. Nous voulons un référendum d’autodétermination que le droit international nous accorde ». La participation de 27 députés issus de 12 Parlements régionaux à cette conférence témoigne de l’ampleur du soutien international à la cause sahraouie. Cette mobilisation internationale croissante, conjuguée à la détermination inébranlable du peuple sahraoui et de ses dirigeants, constitue un facteur déterminant dans la poursuite de la lutte pour l’autodétermination. La position du Front Polisario, réaffirmée avec force par le Président Brahim Ghali, démontre que la résistance sahraouie ne faiblira pas face aux tentatives de normalisation de l’occupation illégale. La légitimité de cette cause, reconnue par le droit international et soutenue par de nombreux acteurs de la communauté internationale, reste indiscutable malgré les manœuvres du régime d’occupation marocain. La récente décision de la CJUE concernant les accords commerciaux UE-Maroc constitue d’ailleurs une victoire significative qui renforce la position juridique du peuple sahraoui. Dans ce contexte, la communauté internationale est appelée à jouer un rôle plus actif pour faire respecter le droit international et permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination, seule solution juste et durable à ce conflit qui n’a que trop duré.

Lyes Saïdi

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