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Palestine occupée: Escalade de violence sioniste en Cisjordanie, un cessez-le-feu fragile à Ghaza

L’escalade des violences perpétrées par l’entité sioniste en Cisjordanie occupée se poursuit de manière alarmante, alors même que la situation à Ghaza demeure extrêmement précaire sous un cessez-le-feu fragile que l’occupation sioniste s’efforce constamment de saboter. Cette stratégie d’intensification des agressions en Cisjordanie, particulièrement visible dans la région de Jénine, semble s’inscrire dans une logique délibérée visant à maintenir une pression maximale sur la population palestinienne, tout en créant des obstacles à la mise en œuvre effective des accords de cessez-le-feu à Ghaza. Les derniers développements illustrent de manière frappante cette politique du fait accompli, alors même que les organisations internationales multiplient les alertes sur la catastrophe humanitaire en cours. La situation à Jénine est particulièrement révélatrice de cette stratégie d’escalade. Pour le trente-troisième jour consécutif, les forces d’occupation poursuivent leur agression contre la ville et son camp de réfugiés, dans une démonstration de force qui a déjà fait 27 martyrs et des dizaines de blessés. L’installation de chambres militaires fortifiées et le déploiement massif de bulldozers témoignent d’une volonté d’occupation durable du territoire. Les destructions systématiques des infrastructures et des propriétés palestiniennes ont déjà provoqué le déplacement forcé d’environ 3.000 familles, tandis que les snipers positionnés sur les hauteurs maintiennent la population sous une menace constante, restreignant drastiquement leur liberté de mouvement. La mort tragique de Rimas Al-Amouri, une fillette de 13 ans abattue devant sa maison, illustre de manière poignante la brutalité de cette occupation qui n’hésite pas à cibler les civils innoncents et particulièrement les enfanrs. Les Nations Unies, par la voix du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ont exprimé leur vive préoccupation face à ces agressions, les qualifiant comme les plus longues depuis le début des années 2000. La violence des colons, autre facette de cette politique d’expansion et de terreur, se poursuit également sans relâche avec une moyenne de cinq incidents quotidiens causant des pertes humaines ou matérielles. Les actions de ces colons, loin d’être des actes isolés, s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à rendre impossible la vie des Palestiniens sur leurs terres, comme en témoigne la destruction délibérée des infrastructures agricoles dans le gouvernorat de Tulkarem, privant une douzaine d’agriculteurs de leurs moyens de subsistance.

365 enfants croupissent dans les prisons israéliennes

Le traitement réservé aux enfants palestiniens révèle également la nature systémique de cette oppression. Plus de 365 enfants croupissent actuellement dans les prisons de l’occupation, où ils sont soumis à des formes de torture particulièrement odieuses, selon Ismail Al-Thawabta, directeur du Bureau des médias de Ghaza. Le fait que ces enfants soient les seuls au monde à être jugés devant des tribunaux militaires constitue une violation flagrante du droit international et des conventions relatives aux droits de l’enfant. Pendant ce temps, la situation à Ghaza continue de se détériorer de manière dramatique. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte que 90% des habitations ont été détruites, laissant des centaines de milliers de personnes sans abri. Les Palestiniens qui tentent de retourner dans leurs régions ne trouvent que des monceaux de décombres, confrontés à des conditions de vie désespérées et privés d’accès aux services les plus essentiels. La présidente de l’OIM, Amy Pope, décrit une situation où les familles luttent quotidiennement pour la survie, construisant des abris de fortune avec les moyens du bord, sans aucune perspective d’amélioration à court terme.

Le nombre total de morts pourrait atteindre 186.000

Plus alarmant encore, un rapport médical britannique prévoit que les effets à long terme de cette guerre génocidaire pourraient quadrupler le nombre de victimes. Les professeurs Ghassan Abu-Sittah et Nizam Mamode, qui ont travaillé sur place, estiment que le nombre total de morts pourrait atteindre 186.000, bien au-delà des 48.000 martyrs déjà recensés. Cette projection prend en compte non seulement les victimes directes des bombardements, mais aussi les conséquences dévastatrices de la destruction du système de santé, de la malnutrition généralisée et de la propagation des maladies infectieuses. La situation est d’autant plus critique que des équipes entières de spécialistes médicaux ont été éliminées, créant un vide qui prendra une décennie à combler. Dans ce contexte déjà explosif, le récent retard dans la libération de prisonniers palestiniens, malgré la libération de six otages israéliens par le Hamas, illustre parfaitement la mauvaise foi des autorités d’occupation sionistes dans l’application des accords de cessez-le-feu. Alors que 602 détenus palestiniens devaient être libérés en contrepartie, les sources israéliennes ont annoncé un report, démontrant une fois de plus leur volonté de saper les efforts de paix et de maintenir une politique de tension permanente. Cette politique d’escalade multiforme – destruction systématique des infrastructures, violences des colons, emprisonnement des enfants, obstacles aux accords humanitaires – révèle une stratégie cohérente visant à rendre impossible toute perspective de paix durable. La communauté internationale, malgré ses expressions de préoccupation, semble incapable ou peu désireuse d’exercer une pression suffisante pour mettre fin à ces violations systématiques du droit international. Pendant ce temps, la population palestinienne continue de payer le prix fort de cette politique d’oppression qui ne connaît ni trêve ni limite.

Lyes Saïdi

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