Transport maritime de marchandises: 523 millions de dollars mobiliser pour la modernisation des ports
Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a donné des instructions claires au ministre des Finances pour allouer les fonds nécessaires à la réparation des navires hors-services et au renforcement global de la flotte commerciale maritime.
Le secteur du transport maritime s’apprête à connaître une importante restructuration, comme l’a révélé hier le ministre des Transports, Saïd Saayoud, lors d’une audition devant la commission des Transports et des Télécommunications de l’Assemblée populaire nationale. Au cœur de ces annonces figure la situation préoccupante de sept navires marchands actuellement hors service, nécessitant des réparations urgentes pour renforcer les capacités nationales de transport maritime. Face à cette situation, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a donné des instructions claires au ministre des Finances pour allouer les fonds nécessaires à la réparation de ces navires et au renforcement global de la flotte commerciale maritime. « Sur instruction du Premier ministre, Nadir Larbaoui, le ministre des Finances a été chargé de fournir le financement nécessaire pour réparer ces navires marchands et renforcer les capacités nationales dans le domaine du transport maritime de marchandises », a précisé M. Saayoud. Cette annonce s’inscrit dans un plan plus large de revitalisation du secteur maritime algérien, qui comprend également le retour en service du ferry de passagers « Tariq Ibn Ziyad ». Le ministre a confirmé que « le navire de transport de passagers ‘Tariq Ibn Ziyad’ reviendra en service avec une nouvelle apparence immédiatement après l’achèvement des travaux et de la rénovation en juillet prochain ». Cette remise en service coïncide avec une augmentation record des réservations enregistrées par la diaspora algérienne résidant à l’étranger, particulièrement en France, pour la saison estivale.
En parallèle, conformément aux récentes directives du président de la République Abdelmadjid Tebboune visant à porter le fonctionnement des ports algériens à 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des investissements considérables ont été engagés dans la modernisation des infrastructures portuaires. « L’Algérie a acquis des équipements modernes pour soutenir le fonctionnement des ports, avec une allocation financière de 70 milliards de dinars », soit l’équivalent de 523 millions de dollars américains, a souligné le ministre. Ces fonds serviront à améliorer l’efficacité opérationnelle des ports et à réduire les délais d’attente des navires.
Ouverture de nouveau postes au niveau des ports
Le ministre a également annoncé l’ouverture de nouveaux postes dans les différents ports du pays : « J’ai donné des instructions aux directeurs des ports algériens, comme Alger, Béjaïa, Oran, Aïn Témouchent, Jijel… pour ouvrir les portes du recrutement et renforcer les équipes de travail de la manière requise et à tous les niveaux, afin d’atteindre une activité portuaire de haut niveau et réduire la période d’attente des navires à quai et en mer avant de décharger leur cargaison », a-t-il souligné. Lors de son exposé devant la commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouthar Krikou, M. Saayoud a rappelé l’importance stratégique du secteur des transports pour l’économie nationale. Il a souligné que son département travaille sous la supervision directe du président de la République pour développer les différents modes de transport : maritime, aérien, terrestre et ferroviaire. Concernant le transport aérien, le ministre a confirmé que l’État œuvre au renforcement de la flotte aérienne nationale par l’acquisition de 16 nouveaux avions et a évoqué plusieurs projets prometteurs dans ce domaine. Pour le transport terrestre, il a mis en avant l’importance de ce mode que le secteur cherche à élargir et à moderniser. Quant au transport ferroviaire, M. Saayoud a mentionné le lancement de nombreux projets à l’échelle nationale dans le domaine des chemins de fer, sur lesquels l’État compte pour créer une dynamique économique. Cette série de mesures s’inscrit dans une stratégie globale visant à moderniser le secteur des transports, à améliorer la connectivité nationale et internationale, et à stimuler l’économie par une meilleure fluidité des échanges commerciaux.
Salim Amokrane
