Palestine occupée : Intensification des violations sionistes
Alors que le cessez-le-feu théoriquement en vigueur depuis le 19 janvier 2025 devait mettre fin aux hostilités dans la bande de Ghaza, l’entité sioniste poursuit ses agressions contre le peuple palestinien, étendant ses violations à l’ensemble des territoires occupés. Le bilan humain de cette guerre génocidaire ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 48.458 martyrs et 111.897 blessés depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités palestiniennes de la santé. Les corps de cinq nouveaux martyrs et 37 blessés ont été transportés dans les hôpitaux ghazaouis au cours des dernières 24 heures, tandis que de nombreuses victimes demeurent encore ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux secours. Malgré l’accord de cessez-le-feu, les attaques sionistes se poursuivent avec une intensité inquiétante. Dans le quartier d’Al-Shujaiya, à l’est de Ghaza, deux Palestiniens ont trouvé la mort et six autres ont été blessés dimanche dans des frappes aériennes visant des habitations civiles. Ces nouvelles victimes s’ajoutent aux cinq martyrs déjà tombés jeudi et vendredi dans ce même quartier. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu il y a près de deux mois, plus de 120 Palestiniens ont perdu la vie lors d’attaques menées par les forces d’occupation, confirmant la poursuite d’une stratégie d’élimination systématique de la population palestinienne.
L’hôpital d’Al Khalil pris d’assaut
En Cisjordanie occupée, les violations se multiplient également, comme en témoigne la récente prise d’assaut de l’hôpital Al-Ahli à El-Khalil (Hébron) par les forces d’occupation israéliennes. Le ministère palestinien de la Santé a fermement condamné cette intrusion, durant laquelle les forces d’occupation ont notamment confisqué les enregistrements des caméras de sécurité de l’établissement. Cette nouvelle violation s’inscrit dans « la série de violations quotidiennes et croissantes de l’occupation sioniste contre le système de santé palestinien », a dénoncé le ministère dans un communiqué, soulignant que ces actes contreviennent au droit international. Face à cette situation, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, a livré un témoignage accablant. Dans une interview accordée à la télévision palestinienne, elle a affirmé que l’entité sioniste « cible le peuple palestinien à travers tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967 », ajoutant que toute tentative de séparation entre la Cisjordanie et Ghaza « restera une illusion ». Selon la responsable onusienne, l’objectif sioniste est clair : « éradiquer l’idée même de l’existence palestinienne sur les terres occupées ». « Elle laisse ainsi aux Palestiniens trois options : partir, rester sous condition de soumission, ou en cas de refus, faire face à la mort », a-t-elle expliqué. Mme Albanese a également dénoncé les attaques contre l’UNRWA, affirmant que l’entité sioniste « a détruit 70% des locaux de l’ONU à Ghaza » et « ciblé les écoles de l’UNRWA qui abritaient des réfugiés », allant jusqu’à bombarder « des enfants alors qu’ils cherchaient refuge dans des installations de l’UNRWA ». Face à ces graves violations du droit international, elle a estimé que l’entité sioniste « ne mérite pas de rester membre de l’ONU tant qu’elle ne respectera pas les règles et principes de l’organisation internationale ». Sur le plan international, la solidarité avec le peuple palestinien continue de se manifester. À Stockholm, des centaines de militants et de citoyens se sont rassemblés samedi dans le quartier d’Odenplan pour protester contre les projets de déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Ghaza. L’activiste suédois Karl Kjellén a déclaré aux journalistes participer à cette manifestation pour dénoncer « le génocide perpétré par l’entité sioniste à Ghaza et en Cisjordanie », illustrant l’indignation grandissante de l’opinion publique internationale face à la poursuite des crimes israéliens en Palestine occupée.
Lyes Saïdi
