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L’entité sioniste transforme Ghaza en « champ de mort » : Un génocide qui ne cesse de s’intensifier

L’occupant sioniste poursuit depuis plus de 18 mois son agression génocidaire contre la bande de Ghaza, transformant l’enclave palestinienne en ce que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qualifie désormais de véritable « champ de mort ».

Après une brève période de cessez-le-feu entre janvier et mars 2025, les bombardements ont repris avec une intensité renouvelée, faisant des centaines de nouvelles victimes civiles chaque semaine et aggravant une catastrophe humanitaire sans précédent. Le dernier massacre en date s’est produit hier dans le quartier de Shuja’iyya, à l’est de la ville de Ghaza, où une série de frappes aériennes israéliennes a fait au moins 30 martyrs palestiniens selon la Défense civile palestinienne. « Des missiles ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, » témoigne Ayoub Salim, un habitant de 26 ans. « Des éclats ont volé dans toutes les directions… On entendait les cris des gens paniqués, » décrit-il, évoquant « une scène terrifiante » avec des corps déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres. Ibrahim Abou al-Rish, un secouriste présent sur place, confirme que « le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes. » Plusieurs enfants jouaient à l’intérieur au moment de la frappe « qui a ciblé l’habitation et détruit toute la zone », ajoute-t-il. Le Hamas a immédiatement condamné cette attaque comme « l’un des pires actes odieux de génocide », dénonçant « l’armée d’occupation terroriste sioniste » qui a « commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés ». Le mouvement palestinien rappelle que « ces massacres incessants contre notre peuple sans défense – avec le soutien total de l’administration américaine, complice de cette agression – sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale. » Le bilan macabre de cette guerre d’extermination ne cesse de s’alourdir. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, l’agression sioniste contre Ghaza a fait 50.846 martyrs et 115.729 blessés depuis le 7 octobre 2023, dont 1.482 martyrs et 3.688 blessés depuis la reprise des bombardements le 18 mars dernier. Et ces chiffres pourraient être bien en-deçà de la réalité, puisque de nombreuses victimes sont encore ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours.

Génocide par la faim

Mais ce génocide ne se limite pas aux seuls bombardements. Depuis plus d’un mois, « pas la moindre goutte d’aide n’est entrée dans Ghaza. Pas de nourriture, pas de carburant, pas de médicaments, pas de biens commerciaux, » dénonce Antonio Guterres. « Alors que l’aide se tarit, les vannes de l’horreur se sont rouvertes », ajoute-t-il, rappelant qu’en « tant que puissance occupante, l’entité sioniste a des obligations sans équivoque en vertu du droit international. » Le secrétaire général de l’ONU invoque les Conventions de Genève qui imposent à l’occupant « d’assurer la fourniture de nourriture et de matériel médical à la population », une obligation totalement bafouée aujourd’hui. Face à cette catastrophe humanitaire délibérément orchestrée, les chefs de six agences onusiennes, dont OCHA, l’UNRWA et l’UNICEF, ont publié lundi une déclaration conjointe, appelant la communauté internationale à « prendre des mesures urgentes et décisives pour rétablir un cessez-le-feu à Ghaza, garantir un accès humanitaire sans restriction et protéger les civils » Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, dénonce des actes de guerre qui « témoignent d’un mépris total pour la vie humaine, sous les yeux du monde entier ». « Les gens sont à nouveau pris au piège, bombardés, déplacés et affamés. Parmi les personnes tuées : des enfants, des travailleurs humanitaires et médicaux, des premiers intervenants et des journalistes », déplore-t-il. « Personne n’est en sécurité, personne n’est épargné. » Et la machine de guerre sioniste ne s’arrête pas à Ghaza. En Cisjordanie occupée, les agressions ont fait des centaines de martyrs, détruit des camps de réfugiés entiers et déplacé plus de 40.000 Palestiniens, selon Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme. Antonio Guterres a d’ailleurs mis en garde contre « le risque que la Cisjordanie se transforme en un autre Ghaza », une perspective terrifiante qui semble pourtant se rapprocher chaque jour.

Six écoles de l’UNRWA fermées à El Qods

À El-Qods occupée, l’entité sioniste a franchi un nouveau cap en prenant d’assaut six écoles de l’UNRWA et en ordonnant leur fermeture sous 30 jours, une décision qui prive environ 800 enfants palestiniens de leur droit à l’éducation. « Les écoles de l’UNRWA sont protégées par les privilèges et immunités des Nations unies. Les entrées non autorisées et les ordres de fermeture émis constituent une violation de ces protections », a rappelé Philippe Lazzarini. L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a fermement condamné cette décision, y voyant « une violation flagrante de la Charte des Nations unies » et mettant en garde contre « ses conséquences en privant les enfants palestiniens de leur droit fondamental à l’éducation et en tentant de leur imposer le programme sioniste. » Face à ces crimes de guerre manifestes et à ce génocide qui se déroule en direct, la rapporteuse spéciale pour la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a appelé la communauté internationale à « boycotter » l’entité sioniste, qui pratique « l’apartheid » et commet « des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » à Ghaza. Elle réaffirme sans ambiguïté que « ce qui se passe est un génocide d’une ampleur sans précédent ». L’Algérie, pour sa part, a appelé lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité onusien la semaine dernière à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les crimes commis par l’entité sioniste à Ghaza contre les travailleurs humanitaires, tout en plaidant pour la mise en place d’un mécanisme forçant les auteurs de ces crimes à rendre des comptes. Alors que le monde assiste, largement impuissant ou complice, à cette extermination systématique du peuple palestinien, la résistance continue.

Lyes Saïdi

Agressions sionistes contre la Syrie

L’Algérie et la Somalie demandent la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité

L’Algérie et la Somalie ont demandé mardi la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour discuter des conséquences des agressions de l’entité sioniste contre la Syrie, pays frère. Cette demande a été formulée après consultation et accord avec le groupe arabe à New York. La présidence du Conseil devrait programmer la session le jeudi 10 avril au matin. Le groupe « A3+ » au Conseil de sécurité (Algérie, Sierra Leone, Somalie et Guyana), avait réaffirmé dans une déclaration faite au nom du groupe par le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama lors d’une séance de briefing sur la Syrie fin mars dernier, son engagement ferme en faveur de l’unité de ce pays, de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale. Le groupe avait souligné que « les frappes aériennes que l’aviation militaire sioniste continue de mener contre des sites militaires sur le territoire syrien, ainsi que les déclarations des responsables sionistes concernant la présence de leurs forces en Syrie et leur intention de créer une +zone démilitarisée+ dans le sud du pays », constituent une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie.

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