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Face aux menaces et aux défis géopolitiques régionaux : L’appel à faire front

Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu marqué par les tensions avec le Mali et l’aggravation de la situation au Moyen-Orient, la classe politique nationale a multiplié ce week-end les appels à l’unité nationale face aux menaces extérieures. À travers différentes prises de position, les responsables politiques ont insisté sur la nécessité de préserver la souveraineté du pays et de faire bloc derrière les institutions de l’État.

À Sidi Bel Abbès, devant les militants de sa formation, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, a fermement condamné les « agissements hostiles de la junte putschiste malienne contre l’Algérie ». « Ces actions confirment que ces putschistes représentent désormais un danger non seulement pour le peuple frère malien et son avenir, mais également pour la sécurité et la stabilité de toute la région et de ses peuples », a-t-il déclaré. Le responsable du RND a exprimé son regret face à cette attitude hostile envers l’Algérie, rappelant que le pays « a toujours été, au fil de l’histoire, un soutien pour le peuple malien, lui apportant un appui financier, diplomatique et humanitaire ». Il a également souligné le rôle de l’Algérie dans l’initiative de réconciliation qui a contribué à l’unification des Maliens « pour garantir leur sécurité, leur stabilité et leur unité territoriale », tout en s’opposant « à toutes formes d’interventions étrangères au Mali et dans la région du Sahel ». Mustapha Yahi a fermement dénoncé « les mensonges et les falsifications propagés par les putschistes au Mali », rappelant que « l’Algérie a été et demeure un modèle mondial reconnu dans la lutte contre le terrorisme ». Il a précisé que l’approche algérienne dans ce domaine « repose sur le développement des pays du Sahel plutôt que sur l’usage de la force et de la violence, contrairement à l’approche adoptée par certaines puissances étrangères dont l’unique préoccupation est le pillage et l’exploitation des richesses des peuples de la région ». Le Secrétaire général du RND estime par ailleurs que la voix « forte, haute et sincère de l’Algérie dans les forums internationaux, défendant les intérêts des pays africains et luttant contre l’injustice historique subie par leurs peuples, a dérangé les lobbies et entités hostiles à l’Algérie, notamment le système du Makhzen et l’entité sioniste ». Ces forces, selon lui, « ont mobilisé les putschistes et les forces du mal contre l’Algérie ». Il considère également que « ces complots visent à perturber les projets économiques stratégiques que l’Algérie réalise en partenariat avec des pays africains ».

L’Algérie vit « un moment charnière »

De son côté, lors d’une conférence organisée au siège de son parti à l’occasion de la Journée nationale du militant et de la commémoration de l’assassinat d’Ali Mecili, le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a souligné que « l’Algérie vit aujourd’hui un moment charnière de son histoire ». Il a insisté sur « la nécessité de protéger la décision nationale et de faire face aux défis internes et externes ». « Nous sommes aujourd’hui à un moment décisif de l’histoire de l’Algérie. Des dangers multiples menacent notre patrie, et il n’y a pas d’autre moyen de les affronter qu’à travers un front national cohésif, qui croit en la citoyenneté pleine et à la justice globale, et qui soit capable de protéger la décision nationale et de faire face aux défis internes et externes », a déclaré Aouchiche. Il a ajouté que « la souveraineté nationale se construit et se renforce chaque jour. Elle se construit par la conscience, par l’organisation, et par la cohésion du peuple avec ses forces vives. Elle se construit par une volonté inébranlable, par un courage qui ne transige pas, et par une vision qui ne dévie pas de l’objectif suprême : une Algérie libre, unie, juste et démocratique… l’Algérie des martyrs ». Dans ce contexte de tensions régionales croissantes, le responsable du FFS a appelé à « construire un front national démocratique large », estimant que cela « n’est plus une option politique, mais une nécessité existentielle ». Ce front devrait, selon lui, « unir et non diviser, s’appuyer sur des dénominateurs communs, et être construit autour des valeurs glorieuses de Novembre, rassemblant dans ses rangs toutes les forces nationales sincères ».

Sur un autre front géopolitique, celui de la Palestine, plusieurs partis politiques ont organisé une rencontre à Alger au cours de laquelle une déclaration politique conjointe a été lue concernant la situation critique à Gaza. Les participants ont condamné « dans les termes les plus fermes » les massacres perpétrés par l’occupation israélienne contre les civils palestiniens, qualifiant le silence de la communauté internationale face à ces violations de « crime aussi odieux que les meurtres et les bombardements ».

Face à ces multiples défis, les différentes formations politiques ont réaffirmé leur soutien aux institutions de l’État et à l’Armée nationale populaire, garante de la sécurité du territoire national. Elles ont également salué les positions de l’Algérie sur la scène internationale, notamment son engagement constant en faveur de la cause palestinienne et sa politique de défense des intérêts du continent africain.

Hocine Fadheli

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