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La lutte contre la corruption: Le rôle de la société civile souligné

La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), Salima Mousserati, a réaffirmé dimanche à Bechar l’impératif d’une approche collaborative et inclusive dans le combat contre la corruption en Algérie. À l’occasion d’une journée de sensibilisation organisée à l’université Tahri Mohamed, la responsable a exposé sa vision d’une stratégie nationale fondée sur la synergie entre les institutions publiques et la société civile. Mme Mousserati a souligné que « la HATPLC était convaincue que la lutte contre la corruption ainsi que l’obtention d’indicateurs élevés d’intégrité et de transparence dans la gestion des affaires publiques ne sont pas seulement une question locale, mais un devoir collectif requérant une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés, y compris les différentes institutions, organisations et la société civile ». Cette déclaration s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par les autorités algériennes pour endiguer un phénomène qui entrave le développement économique et social du pays. La présidente de la HATPLC a particulièrement mis en exergue le rôle crucial que joue la société civile dans ce combat. Elle a évoqué « le rôle important et efficace » des organisations non gouvernementales et des associations citoyennes « dans la prévention et la lutte contre le fléau de la corruption », notamment à travers « le renforcement des valeurs de citoyenneté comme support pour faire face à ce fléau et contribuer à la performance dans la gestion des affaires publiques ». Cette reconnaissance du rôle des acteurs non institutionnels témoigne d’une volonté d’élargir le cercle des parties prenantes impliquées dans la stratégie nationale anticorruption. Mme Mousserati a également rappelé l’engagement ferme des plus hautes instances de l’État dans la lutte contre la corruption, devenue une priorité nationale au cours des dernières années. Selon elle, les autorités ont initié des « politiques de réformes globales » et œuvré au « renforcement du cadre législatif et organisationnel » tout en réactivant « les outils nationaux de transparence et de contrôle dans la gestion des affaires publiques ». Ces mesures démontrent une volonté politique de s’attaquer aux racines du problème à travers une approche systémique et multidimensionnelle. Dans ce contexte, la présidente a souligné que les missions et prérogatives confiées à la HATPLC, particulièrement « le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de transparence », constituent la manifestation tangible de la priorité accordée par l’État à cette problématique. Cette journée de sensibilisation, fruit d’une collaboration entre la faculté de Droit et des Sciences politiques de l’université Tahri Mohamed de Bechar et la HATPLC, a également été l’occasion pour des universitaires de présenter plusieurs communications scientifiques. Les interventions ont notamment porté sur « les dispositions et le cadre juridique régissant la protection des dénonciateurs des crimes de corruption » ainsi que sur « la dénonciation comme moyen de prévention et de lutte contre ce fléau ». Ces présentations s’inscrivent dans une démarche de valorisation des mécanismes d’alerte comme outil essentiel dans l’arsenal anticorruption, tout en soulignant l’importance de protéger les lanceurs d’alerte contre d’éventuelles représailles. L’événement a connu une participation importante, rassemblant les autorités locales, les représentants des différents corps constitués, des membres de la société civile ainsi que des responsables des divers secteurs d’activités de la wilaya.

Salim Amokrane

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