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Nucléaire: Grossi interdit d’accès au territoire iranien

L’Iran a annoncé samedi l’interdiction d’accès à son territoire pour Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et le refus d’installer des caméras de surveillance sur ses sites nucléaires. Cette décision a été communiquée par le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi via l’agence de presse officielle IRNA. Dans un message publié sur X, Abbas Araghchi a accusé Rafael Grossi d’avoir facilité l’adoption d’une résolution par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA contre Téhéran et favorable aux bombardements des installations nucléaires iraniennes par les États-Unis et l’entité sioniste. Le ministre iranien a déclaré que « l’insistance de M. Grossi à visiter les sites bombardés sous le prétexte des garanties n’a aucun sens et pourrait même être mal intentionnée ». Il a ajouté que « l’Iran se réserve le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts, son peuple et sa souveraineté ». Araghchi a également souligné que cette décision était « le résultat direct du rôle regrettable de Grossi dans l’occultation du fait que l’agence avait déjà, il y a plus de dix ans, clos tous les dossiers antérieurs concernant l’Iran ». Il fait référence à un plan récemment approuvé par le Parlement iranien et ultérieurement adopté par le Conseil constitutionnel du pays, qui appelait à l’arrêt de la collaboration de l’Iran avec l’AIEA, ajoutant : « C’est le résultat direct du rôle regrettable de (M.) Grossi dans l’occultation du fait que l’agence avait déjà — il y a plus de dix ans — clos tous les dossiers antérieurs (concernant l’Iran) ».

Cette mesure fait suite à l’adoption mercredi par le Parlement iranien d’une législation suspendant la coopération avec l’AIEA, texte ultérieurement approuvé par le Conseil constitutionnel du pays. La décision intervient dans un contexte marqué par l’agression menée par l’entité sioniste contre l’Iran , qui s’est déroulée du 13 au 24 juin et s’est terminée par un cessez-le-feu parrainé par les États-Unis.

Durant ce conflit, l’entité sioniste a mené des frappes sur des sites militaires, nucléaires et civils en Iran, causant selon le ministère iranien de la Santé 606 morts et 5332 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones.

Samedi, Téhéran a organisé une procession funéraire pour rendre hommage aux victimes des frappes, notamment des hauts gradés militaires, des scientifiques du nucléaire et des civils. La cérémonie s’est déroulée de la place Enghelab à la place Azadi, rassemblant des milliers de personnes et des responsables civils et militaires.

Les tensions diplomatiques se sont également cristallisées autour des déclarations du président américain Donald Trump, qui a affirmé avoir « mis une raclée » à l’Iran et évité au Guide suprême Ali Khamenei « une mort affreuse et ignominieuse ». Abbas Araghchi a qualifié ces propos d' »irrespectueux et inacceptables », soulignant que « la bonne volonté engendre la bonne volonté, et le respect engendre le respect ».

De son côté, Rafael Grossi a souligné vendredi la nécessité pour les inspecteurs de l’AIEA de poursuivre leurs activités de vérification en Iran, conformément à l’Accord de garanties généralisées, selon un communiqué publié sur le site de l’agence.

R.I.

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