Culture

Le programme « Hiya » officiellement lancé: Mise sur ses talents féminins dans le cinéma

« Hiya » se veut « une initiative pionnière regroupant une élite de talents féminins émergents dans les domaines de l’écriture du scénario et de la réalisation, dans le but de leur permettre de produire des courts-métrages porteurs de messages forts et reflétant des expériences humaines importantes ».

Le programme « Hiya », une initiative dédiée exclusivement aux femmes porteuses de projets dans le domaine du court-métrage a été officiellement lancé dimanche, au siège du Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel (CNCA) à Alger. Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a officiellement donné le coup d’envoi de cette formation d’un nouveau genre. Cette initiative s’inscrit dans une démarche volontariste, qui cherche à diversifier et enrichir la production cinématographique en valorisant la créativité féminine. Le programme « Hiya » constitue un véritable laboratoire artistique où cinq participantes sélectionnées bénéficieront d’un encadrement professionnel complet, de la conception du scénario jusqu’à la réalisation finale de leur court-métrage.

Lors de la cérémonie de lancement, Zouhir Ballalou a souligné l’ambition de cette démarche en précisant que le programme « Hiya » se veut « une initiative pionnière regroupant une élite de talents féminins émergents dans les domaines de l’écriture du scénario et de la réalisation, dans le but de leur permettre de produire des courts-métrages porteurs de messages forts et reflétant des expériences humaines importantes ». Le ministre a insisté sur la dimension pratique de cette formation, la qualifiant de « formation réelle et de terrain » qui permettra aux participantes de « réaliser des œuvres qui méritent d’être reconnues et visionnées ».

Cette initiative s’inscrit parfaitement dans la politique culturelle nationale impulsée par les plus hautes autorités de l’État. Comme l’a souligné le ministre, le programme « s’inscrit dans les démarches du secteur de la Culture et des Arts, visant à promouvoir la production cinématographique, et constitue une réponse aux engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui accorde une attention particulière à l’accompagnement de la créativité cinématographique ».

L’impact attendu de cette formation dépasse le cadre strict de la production de courts-métrages. Conscient du potentiel artistique que représentent ces nouvelles créatrices, M. Ballalou a annoncé « l’organisation de journées consacrées au cinéma féminin, qui seront officialisées dès l’année prochaine ». Cette perspective témoigne de la volonté du ministère de créer un écosystème favorable à l’épanouissement du cinéma féminin algérien, dans le cadre de « l’accompagnement du ministère de la Culture et des Arts aux jeunes talents dans le domaine du cinéma » et de « l’aide apportée aux porteuses de projets cinématographiques pour concrétiser leurs idées sur le terrain ».

L’encadrement de ce programme a été confié à Yasmine Chouikh, réalisatrice reconnue du paysage cinématographique algérien, qui apporte sa vision et son expertise au service de cette nouvelle génération de créatrices. Selon elle, ce programme « n’est pas un simple atelier ou une simple activité passagère, mais un projet global ». Cette approche globale se traduit par un accompagnement personnalisé où « les participantes bénéficieront de rencontres professionnelles avec un ensemble de réalisateurs, producteurs et comédiens afin d’enrichir leur vision artistique ».

Le programme « Hiya » se distingue par sa méthodologie rigoureuse et son cahier des charges précis. Destiné aux cinéastes algériennes porteuses de projets de courts-métrages d’une durée maximale de treize minutes, il propose un accompagnement artistique complet s’étalant sur une année entière. Cette formation intensive couvre toutes les étapes de la création cinématographique, depuis l’écriture du scénario jusqu’à la phase finale de production, garantissant ainsi une approche professionnelle et une montée en compétences progressive des participantes.

Cette initiative marque une évolution significative dans l’approche du cinéma algérien, qui reconnaît le potentiel créatif spécifique des femmes cinéastes et leur capacité à apporter un regard nouveau sur la société algérienne contemporaine.

Mohand Seghir

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