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Ghaza : « Chaque minute compte pour sauver des vies »

La situation humanitaire à Ghaza continue de se détériorer dramatiquement alors que l’agression sioniste entre dans son 23e mois, plongeant l’enclave palestinienne dans une catastrophe sans précédent.  Selon les derniers bilans des autorités sanitaires palestiniennes, le nombre de martyrs a atteint 57 575 morts et 136 879 blessés depuis le 7 octobre 2023, avec 52 nouveaux martyrs et 262 blessés enregistrés au cours des dernières 24 heures seulement. Cette escalade meurtrière survient alors que les forces d’occupation ont violé l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier dernier, reprenant leur offensive génocidaire le 18 mars avec une violence renouvelée. Les attaques se multiplient contre les civils palestiniens, notamment ceux qui tentent désespérément d’accéder à l’aide humanitaire, avec un bilan effroyable de 766 martyrs et 4 931 blessés parmi les personnes qui attendaient des secours. Les frappes aériennes de mardi ont particulièrement visé des zones densément peuplées, tuant 12 Palestiniens dans diverses attaques, dont six morts dans la clinique Al-Rimal de Ghaza-ville qui abritait pourtant des centaines de déplacés. Au centre de la bande de Ghaza, cinq civils sont tombés en martyrs lors d’un bombardement dans le quartier d’al-Rimal, tandis qu’au sud, six Palestiniens dont trois enfants ont été tués près d’un centre d’aide à Rafah. La résistance palestinienne continue cependant de démontrer sa capacité à infliger des pertes significatives aux forces d’occupation. Le mouvement Hamas a mené une opération complexe à Beit Hanoun, dans le nord de Ghaza, tuant cinq soldats sionistes et en blessant 14 autres, dont deux grièvement, dans ce qui est décrit comme l’une des attaques les plus sophistiquées depuis le début de l’agression. Cette action illustre la détermination du peuple palestinien à résister malgré l’oppression et les crimes de guerre systématiques. L’impact sur l’éducation révèle l’ampleur de la destruction culturelle et civilisationnelle orchestrée par l’occupation. Le ministère palestinien de l’Education a révélé que 18 243 étudiants sont tombés en martyrs et 31 643 autres ont été blessés dans les territoires occupés, dont 17 175 étudiants tués uniquement à Ghaza. Le système éducatif palestinien a été délibérément ciblé avec 252 écoles publiques endommagées, dont 118 complètement détruites, 91 écoles de l’UNRWA bombardées et 60 bâtiments universitaires rasés. Cette destruction systématique vise clairement à anéantir l’avenir intellectuel du peuple palestinien. La crise humanitaire atteint des proportions catastrophiques avec des milliers de nourrissons privés d’alimentation adéquate selon l’UNICEF, dont la directrice Catherine Russell a alerté que « chaque minute compte pour sauver des vies ». De nombreuses mères palestiniennes sont mortes en martyres ou ne peuvent plus allaiter leurs enfants en raison de la famine extrême résultant du blocus total imposé depuis le 2 mars sur tous les points de passage, privant 2,4 millions de Palestiniens d’aide humanitaire essentielle. Sur le plan diplomatique, des négociations indirectes se poursuivent à Doha entre l’entité sioniste et le Hamas, mais sans percée significative malgré l’optimisme affiché par le président américain Donald Trump qui affirme que « les choses se passent très bien ». L’émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre cette semaine au Qatar pour tenter de débloquer les pourparlers. Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l’accord envisagé comprend une trêve de 60 jours avec la libération de dix otages vivants et la remise de corps de captifs morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes. Cependant, l’obstination de Netanyahu constitue un obstacle majeur puisqu’il a réitéré lundi soir son refus catégorique de la création d’un État palestinien, affirmant qu’Israël conserverait « toujours » le contrôle sécuritaire de Ghaza. Cette position intransigeante confirme les véritables intentions expansionnistes du régime sioniste qui cherche à perpétuer l’occupation et l’apartheid. Face à cette tragédie humanitaire sans précédent, la communauté internationale reste largement passive devant les crimes de guerre systématiques et le génocide en cours, malgré les injonctions répétées de la Cour internationale de Justice.

Lyes S.

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