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L’opposition espagnole réaffirme son soutien au droit international au Sahara occidental: Le Makhzen panique !

Le Parti populaire espagnol, dirigé par Alberto Núñez Feijóo, a marqué une rupture claire avec la politique gouvernementale actuelle en réaffirmant son engagement en faveur du respect du droit international et des résolutions de l’ONU concernant le Sahara occidental.

Cette position, officialisée lors du 21e congrès du parti, constitue un camouflet diplomatique pour le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, qui a opéré un virage controversé en faveur des thèses marocaines. Le document politique adopté stipule sans ambiguïté que le parti « défendra toujours le respect du droit international et des résolutions de l’ONU sur le Sahara occidental ». Cette déclaration prend une dimension particulière dans le contexte actuel, où Madrid s’est aligné unilatéralement sur les positions expansionnistes du Maroc, abandonnant ainsi des décennies de neutralité diplomatique. L’invitation adressée par le Parti populaire au représentant du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi, à assister au congrès national, symbolise cette opposition frontale à la ligne gouvernementale. Le député Carmelo Barrio a exprimé sur les réseaux sociaux la « fraternité » de son parti avec le « peuple frère » sahraoui, marquant ainsi une solidarité politique explicite. Cette démarche contraste radicalement avec l’attitude du Parti socialiste espagnol au pouvoir, qui a rompu ses relations avec le Front Polisario malgré son orientation socialiste historique.

Le Makhzen, dans l’embarras en raison du soutien international grandissant à la cause sahraouie, a mis en action sa presse inféodée laquelle a réagi avec virulence à cette prise de position, qualifiant le Parti populaire d’« hostile au Maroc », révélant ainsi l’irritation de Rabat face à cette résistance politique. Le Parti populaire avait déjà, à plusieurs reprises, demandé au gouvernement espagnol de revenir au « consensus et à l’accord politique » concernant la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions adoptées à la majorité absolue par les députés les 30 juin et 13 juillet 2022, démontrant ainsi l’existence d’un soutien parlementaire significatif à la cause sahraouie.

L’Australie arrête les importations de phosphate

Sur le front économique, la lutte du Front Polisario contre l’exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies continue de porter ses fruits. La société australienne Dyno Nobel a annoncé la cessation définitive de ses importations de phosphate du Sahara occidental occupé, marquant ainsi la fin de décennies de commerce illégal avec l’occupation marocaine. Cette décision, effective dès septembre 2025 avec la fermeture de l’usine de Geelong, représente une victoire significative pour la mobilisation internationale. Tatiana Rudometova, directrice des affaires juridiques et corporatives de Dyno Nobel, a confirmé que la société « n’achètera aucune cargaison de phosphate d’ici la fermeture de l’usine », mettant ainsi fin à une chaîne d’approvisionnement controversée.

L’Observatoire international de surveillance des ressources naturelles du Sahara occidental, Western Sahara Resource Watch, s’est félicité de cette évolution qui voit l’Australie « enfin sortie du lot ». Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large de réduction des clients acheteurs du phosphate sahraoui, WSRW n’ayant identifié que quatre entreprises importatrices en 2024, contre quinze lors de la première année de surveillance en 2012.

La répression marocaine s’intensifie

Parallèlement à ces succès diplomatiques et économiques, la répression marocaine contre la liberté de la presse s’intensifie dans les territoires occupés. Les autorités d’occupation ont expulsé mardi deux journalistes et un militant des droits humains espagnols venus enquêter sur la situation au Sahara occidental. Leonor Suarez, journaliste, Oscar Allende, directeur du site web « El Faradio », et Raul Conde, membre de l’ONG « Cantabrie pour le Sahara occidental », ont été arrêtés à un barrage de police à Laâyoune occupée, puis expulsés sans justification officielle. Escortés par quatre véhicules de la police secrète marocaine, ils ont été contraints de regagner Agadir, illustrant la militarisation du territoire et l’impossibilité pour les observateurs internationaux d’accéder librement à la zone.

Cette expulsion, dénoncée comme « illégale » par les victimes, démontre « la répression continue du Maroc contre la liberté de la presse et les défenseurs des droits humains dans les territoires occupés ». La plateforme « El Independiente Equipe Media », qui tente de briser le black-out médiatique au Sahara occidental occupé, a précisé que les trois Espagnols travaillaient en coordination avec des journalistes de l’agence sahraouie « Equipe Media ». Selon les sources sahraouies et espagnoles, pas moins de 330 journalistes, observateurs et militants ont été expulsés du Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines durant les dernières années, témoignant d’une politique systématique de musellement de l’information.

Lyes Saïdi

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