À la UneMonde

Le Maroc, une menace pour la stabilité régionale

Les participants à une conférence internationale organisée par le Centre de surveillance mondial américain à New York a souligné que le Royaume chérifien et ses ambitions expansionnistes sont la principale menace pour la stabilité dans la région du Maghreb ?

Une conférence internationale organisée par le Centre de surveillance mondial américain à New York a réuni des experts académiques et juridiques autour de la question du Sahara occidental, confirmant que l’occupation marocaine du territoire constitue la principale menace pour la stabilité régionale en Afrique du Nord-Ouest. Les participants ont unanimement dénoncé la politique expansionniste du royaume chérifien et réclamé la décolonisation complète du territoire pour garantir la paix dans la région. L’universitaire américain Jacob Mundy, professeur d’études de paix et de conflits à l’université Colgate de New York et spécialiste des conflits nord-africains, a rappelé les fondements juridiques de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice de 1975 démontrant l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. « Cette décision a été confirmée par les résolutions des Nations Unies qui reconnaissent le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il déclaré, soulignant que l’invasion marocaine était motivée par des considérations expansionnistes, une crise de légitimité interne du régime du Makhzen et la convoitise des ressources naturelles sahraouies. L’experte en droit international Kathleen Thomas, ancienne membre juridique de la MINURSO, a témoigné des tentatives marocaines d’entrave au processus de paix et de falsification de l’identification des électeurs par l’implantation massive de colons destinée à modifier la démographie du territoire. « Le Maroc craint le résultat du référendum car il sait que le peuple sahraoui choisira l’indépendance », a-t-elle affirmé, déplorant l’inaction du Conseil de sécurité face aux manipulations marocaines. L’avocate a qualifié la proposition d’autonomie marocaine de simple « manœuvre » coloniale visant à « légitimer » l’occupation et à nier le droit à l’autodétermination, s’interrogeant sur la crédibilité d’un « régime totalitaire autoritaire » prétendant défendre les droits d’un peuple qu’il « occupe par la force et expose quotidiennement à une répression brutale » tout en privant son propre peuple de ses droits fondamentaux. Elle a contrasté cette situation avec les acquis de la République sahraouie qui a, souligne-t-elle, édifié des institutions démocratiques solides fondées sur l’État de droit et développé une culture de tolérance et de coexistence pacifique, présentant l’État sahraoui indépendant comme un facteur de stabilité régionale contrairement au régime marocain qui représente une menace pour toute la région. Thomas a également évoqué les tentatives de ternissement de la réputation du Front Polisario, assurant que les responsables américains connaissent parfaitement le caractère infondé des accusations marocaines. Le représentant du Front Polisario aux Nations Unies Sidi Mohamed Omar a pour sa part réitéré la nature juridique de la question sahraouie et le rejet catégorique par son peuple de la proposition coloniale marocaine « misérable » et « ridicule ». L’ensemble des intervenants ont appelé la communauté internationale à abandonner la politique du deux poids deux mesures et à comprendre que la stabilité à long terme en Afrique du Nord-Ouest nécessite impérativement de contenir les ambitions expansionnistes marocaines et de permettre l’exercice libre et démocratique du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Lyes Saïdi

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *