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Visite de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères à Alger : L’axe Alger-Pretoria se consolide

La volonté de l’Algérie et de l’Afrique du Sud de consolider leur coopération est clairement affichée. La visite de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, en Algérie a été l’occasion d’afficher les convergences de vue entre les deux pays sur plusieurs questions régionales et internationales, mais aussi d’afficher la volonté de porter le niveau de coopération à un nouveau niveau, notamment sur les plan politique et économique.

En effet, l’hôte de l’Algérie qui a eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été reçue hier par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Selon un communiqué des services de la présidence de la République, « lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur les relations historiques étroites et séculaires entre les deux pays amis en sus de l’impératif de leur promotion à une coopération englobant divers domaines pour être à la hauteur de ces relations privilégiées ». Et d’ajouter que « l’entretien a été marqué par une convergence de vue des deux pays sur les différents défis et questions régionales et internationales notamment en ce qui concerne les causes palestinienne et sahraouie ».

D’ailleurs et au sortir de l’audience, Mme Naledi Pandor a souligné, dans une déclaration à la presse, cette convergence de vue. D’abord sur les questions de principes et les conflits régionaux qui secouent le continent. C’est ainsi que la MAE sud-africaine a souligné que, du fait de leur histoire commune enracinée dans la lutte pour l’indépendance et la liberté, l’Algérie et l’Afrique du Sud partagent leur soutien aux droits des peuples à la liberté et à l’autodétermination. Et c’est dans ce contexte qu’elle a affiché le soutien sud-africain à la cause palestinienne et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Elle a également souligné la convergence des vues entre Alger et Pretoria en ce qui concerne la crise libyenne. En relevant le drame vécu par le peuple libyen qui subit les affres de la destruction mue par des intérêts étrangers étroits, Mme Naledi Pandor a soutenu l’approche algérienne pour la résolution pacifique des conflits. Elle également plaidé pour des solutions africaines aux problèmes auxquels fait face le continent que ce soit sur les plans politiques et économiques ou en ce qui concerne toutes les questions liées au développement. Elle a également souligné la volonté des deux pays de transmettre le développement et l’attachement au développement à tous les pays d’Afrique et de consolider l’action africaine commune dans le cadre de l’Union africaine.

Elle a enfin souligné la nécessité de consolider les relations stratégiques entre l’Algérie et l’Afrique du Sud en renforçant la coopération économique et commerciale.

Il est vrai que les relations entre les deux pays sont enracinées dans leur lutte pour la liberté. L’Algérie a d’ailleurs clairement affiché son soutien inconditionnel à la lutte  contre l’Apartheid en Afrique du Sud. Leur coopération a été déterminante au sein de l’UA et les deux pays ont été les initiateurs du nouveau partenariat pour l’Afrique (Nepad).

Or, aujourd’hui alors que le continent africain fait face à de nouveaux défis, des tentatives de déstabilisation et des attaques contre la cohésion au sein de l’Union africaine, le rapprochement entre les deux pays-pivots en Afrique revêt une importance particulière. D’ailleurs, à l’ouverture de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires à l’étranger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné la semaine dernière la nécessité de rétablir les liens, consolider la coopération et entretenir l’amitié avec deux acteurs majeurs de l’Union africaine à savoir le Nigeria et l’Union africaine. Il est utile de souligner, qu’en plus de son poids prépondérant au sein de l’Union africaine, l’Afrique du Sud est membre de BRICS, en sus d’être le seul représentant de l’Afrique dans le G20.

Chokri Hafed

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