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Tentatives de liquidation de la cause palestinienne : L’appel fort de l’Algérie

L’Algérie a lancé, avec force lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique, un appel vibrant à l’unité face à l’escalade dramatique en Palestine occupée.

Depuis Djeddah, la voix de l’Algérie a résonné avec force lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique. Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, mandaté par le président Abdelmadjid Tebboune, a lancé un appel vibrant à l’unité face à l’escalade dramatique en Palestine occupée. « Les graves menaces qui pèsent sur la question palestinienne, en particulier, et sur la région du Moyen-Orient, en général, nous imposent, ainsi qu’à toute la communauté internationale, d’adopter une nouvelle vision pour anticiper les évolutions de la situation et faire face aux dangers qui en découlent », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne. Ses mots traduisent l’urgence d’une situation qui ne tolère plus l’attentisme ni les demi-mesures.

L’analyse d’Attaf révèle une réalité implacable : l’occupation sioniste a abandonné toute retenue. « C’est le défi de l’heure et la responsabilité absolue qui nous incombe au regard de la conjoncture actuelle. C’est surtout un devoir collectif aussi exigeant que sensible », insiste-t-il. L’entité sioniste ne se contente plus de dissimuler ses ambitions expansionnistes, ses dirigeants proclament ouvertement la résurrection du projet dit du « Grand Israël ». Le masque est tombé, les intentions génocidaires se dévoilent sans pudeur.

Cette offensive ne vise pas seulement l’anéantissement du projet national palestinien, elle cherche à détruire définitivement la solution à deux États, déjà sabotée sur le terrain par des décennies de colonisation. L’objectif est clair : redessiner les frontières régionales, menacer la sécurité et l’intégrité territoriale des États voisins de la Palestine. Cette entreprise de démolition s’accompagne d’un mépris affiché pour la volonté de la communauté internationale, les avertissements de l’ONU et les résolutions de la légalité internationale.

Face à cette escalade, Attaf appelle à « couper la route aux plans visant à soumettre à nouveau la bande de Ghaza au contrôle de l’occupation et à déplacer sa population ». L’Algérie refuse catégoriquement les projets de recolonisation de Ghaza et de déplacement forcé de ses habitants, véritables crimes contre l’humanité déguisés en solutions temporaires. Le ministre des Affaires étrangères souligne, dans ce sens, la nécessité de « préserver les fondements de la solution à deux États et maintenir les piliers de l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain avec El Qods pour capitale afin de maintenir l’horizon d’un règlement juste, durable et définitif du conflit israélo-palestinien ». Cette position réaffirme l’engagement algérien en faveur d’une paix juste basée sur le droit international.

L’appel d’Attaf résonne particulièrement quand il évoque le « stoïcisme légendaire de nos frères en Palestine, en Syrie et au Liban ». Cette résistance héroïque face à la barbarie sioniste impose aux États arabes et musulmans d’élever leur position collective à la hauteur de ce sacrifice. « Nous devons nous tenir unis aux côtés de nos frères en Égypte et en Jordanie, face aux menaces que fait peser sur elles le projet expansionniste israélien », ajoute-t-il. L’Algérie, fidèle à ses principes anticolonialistes, place au cœur de l’action collective internationale l’adoption de « mesures dissuasives disponibles, notamment les sanctions internationales nécessaires, pour arrêter l’agression et imposer le respect de la légalité internationale ». Cette approche vise à épargner à la région « les menaces et dangers sans précédent aux conséquences incalculables » qui la guettent. L’intervention algérienne à Djeddah rappelle que face à l’entreprise de liquidation de la cause palestinienne, seule une action collective déterminée peut encore inverser le cours des événements et préserver l’espoir d’une Palestine libre et souveraine.

Salim Amokrane

admin

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