Elle contexte les nouveaux règlements du World Boxing : Imane Khelif saisit le TAS
Notre fierté nationale Imane Khelif ne renonce pas.
La championne olympique mène désormais un combat juridique crucial pour sa carrière et a engagé une procédure devant le Tribunal arbitral du sport pour contester les nouvelles règles de World Boxing qui exigent des tests de féminité pour toutes les boxeuses internationales. Selon le TAS, l’appel déposé par Khelif le 5 août ne suspend pas l’application du règlement litigieux. Concrètement, cela signifie qu’Imane ne pourra pas monter sur le ring lors des prochains Championnats du monde de Liverpool prévus du 5 au 14 septembre, tant qu’une décision définitive n’aura pas été rendue par les juges suisses. L’instance précise toutefois que les parties échangent actuellement des mémoires écrits et qu’une audience sera programmée, probablement à huis clos selon la procédure habituelle. La boxeuse algérienne conteste frontalement la décision prise par World Boxing fin mai dernier, une réglementation qui l’avait déjà empêchée de participer au tournoi d’Eindhoven en juin, première compétition soumise à ces nouvelles exigences. Khelif revendique le droit de boxer sans subir de test chromosomique. Lors des Jeux olympiques parisiens, Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting avaient essuyé une violente campagne de désinformation internationale les présentant faussement comme des hommes participant aux compétitions féminines. Un acharnement médiatique qui avait profondément marqué la championne algérienne, contrainte de défendre son identité de femme devant le monde entier. L’historique de ces polémiques remonte aux Mondiaux 2023 de New Delhi, où l’IBA avait exclu Khelif pour des soupçons liés à son taux de testostérone. Heureusement, le Comité international olympique était intervenu pour réintégrer notre boxeuse, affirmant qu’il était établi qu’elle et Lin Yu-ting sont bien des femmes. Cette position avait permis à Imane de participer aux JO parisiens et de décrocher la médaille d’or. L’enjeu dépasse largement le cas personnel de notre championne. World Boxing, mais également certaines fédérations d’athlétisme et de natation, ont récemment remis au goût du jour des tests génétiques basés sur la détection du gène SRY présent sur le chromosome Y. Une méthode que ses défenseurs jugent simple et efficace, mais que de nombreux scientifiques contestent vigoureusement, rappelant que certaines variations chromosomiques n’apportent strictement aucun avantage compétitif et ne remettent pas en cause la féminité des athlètes concernées.
M. Dahleb