Nouvelle escalade dans l’agression israélienne : La flottille humanitaire Global Sumud attaquée en Méditerranée
L’escalade de la violence sioniste connaît de nouveaux sommets, avec l’attaque dans la nuit de mardi à mercredi, de la flottille internationale Global Sumud au large de la Crète. Cette mission humanitaire, réunissant 500 participants de 44 nationalités répartis sur 51 embarcations, tentait de briser le blocus israélien imposé à Ghaza depuis près de deux décennies.
Vers la tombée de la nuit, une quinzaine de drones ont survolé le plus gros voilier de la flottille avant de larguer des produits chimiques à l’odeur nauséabonde sur deux embarcations. Juste avant minuit, une première explosion a retenti, suivie de multiples détonations qui se sont poursuivies jusqu’à 2h30 du matin. Treize engins explosifs ont été largués spécifiquement sur les navires dont les voiles étaient déployées, selon les témoignages recueillis par une journaliste de L’Humanité embarquée à bord du MiaMia. Les communications ont été systématiquement perturbées, créant un climat de terreur psychologique parmi les équipages. Bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer, plusieurs embarcations ont subi des dommages considérables. La riposte internationale ne s’est pas fait attendre. L’Italie, par la voix de son ministre de la Défense Guido Crosetto, a condamné fermement cette attaque et déployé immédiatement la frégate Fasan depuis le nord de la Crète pour porter assistance à ses ressortissants présents sur la flottille. Cette réaction reflète la gravité de l’incident et ses implications internationales. Crosetto a insisté sur le fait que les formes de protestation non violentes conformes au droit international doivent être préservées. Cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions répétées contre les initiatives humanitaires internationales. En juin et juillet derniers, l’entité sioniste avait déjà attaqué et araisonné deux flottilles similaires, établissant un précédent inquiétant de violation systématique du droit maritime international. La Global Sumud avait déjà été harcelée les nuits précédentes par des survols de drones, créant un état d’alerte permanent parmi les équipages. Les organisateurs ont dénoncé ces actes comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, rappelant que la Convention de Genève protège explicitement les civils engagés dans des missions humanitaires. Parallèlement à cette agression en mer, la situation sur le terrain à Ghaza continue de se détériorer dramatiquement. Les dernières 24 heures ont été marquées par une intensification des bombardements israéliens qui ont causé la mort de 73 Palestiniens supplémentaires, portant le bilan total depuis octobre 2023 à 65.419 martyrs et 167.160 blessés selon les autorités sanitaires palestiniennes. Les hôpitaux de Ghaza, déjà saturés et fonctionnant dans des conditions précaires, ont reçu ces nouvelles victimes réparties entre Al-Shifa, Al-Ahly Al-Arabi, Nasser à Khan Younes, Al-Aqsa, Al-Saraya et Al-Awda. L’infrastructure médicale palestinienne subit elle aussi des attaques ciblées. L’Association palestinienne de secours médical a annoncé la fermeture définitive de ses services après le bombardement de son siège dans le quartier de Tel el-Heva au sud de Ghaza. Cette attaque fait suite au bombardement d’un autre centre de santé de l’organisation dans le quartier de Derec deux jours auparavant, illustrant la stratégie délibérée de destruction du système de santé palestinien. L’organisation dénonce une violation flagrante des Conventions de Genève qui garantissent la protection du personnel et des installations médicales. La synchronisation entre l’attaque de la flottille humanitaire et l’intensification des bombardements à Ghaza révèle une stratégie coordonnée visant à isoler complètement l’enclave palestinienne de toute aide extérieure. Cette escalade survient alors que la communauté internationale peine toujours à imposer un cessez-le-feu durable et que la population de Ghaza continue de subir les conséquences d’un blocus qui dure depuis 2007. Face à cette nouvelle agression, les organisateurs de la Global Sumud ont réaffirmé leur détermination : « Nous sommes actuellement témoins directs de ces opérations psychologiques, mais nous ne nous laisserons pas intimider. »
Lyes Saïdi