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Enjeu majeur des prochaines locales : Faire barrage à la subversion

Les élections locales anticipées prévues pour le 27 novembre prochain revêtent cette fois un enjeu majeur. Au-delà, de la question de rénovation de la gestion des collectivités locales et de la gouvernance locale qui se pose à chacune de ces échéances, l’enjeu est cette année et de mettre en échec les tentatives de sédition et de subversion, notamment en Kabylie, où l’organisation terroriste MAK essaye de prendre en otage la population.

Cela a été ressenti lors des dernières échéances électorales et est devenu on ne peut plus clair et évident à la suite des derniers incendies qui ont ravagé la région et de l’assassinat du jeune Djamel Bensmailà des fins de propagande et de déstabilisation. C’est en ce sens que la classe politique et la société civile s’organise pour inverser la situation. Une question qui s’invite comme enjeu pour les prochaines élections. D’ailleurs, l’idée d’un nouveau boycott des élections est perçue comme une caution aux agissements du MAK et de son corolaire Rachad, même au sein de la classe politique. D’ailleurs, l’option de la participation aux nouvelles échéances s’affirme de plus en plus, au sein de la population au même titre qu’au sein des formations politiques qui ont opté pour le boycott lors des dernières élections.

C’est d’ailleurs le cas pour le Front des forces socialistes. Le secrétariat national du FFS s’est réuni mercredi pour préparer la réunion de son Conseil national prévue pour vendredi prochain et à l’issu duquel la question de la participation de cette formation politique aux prochaines élections locales sera définitivement tranchée. C’est, en effet, ce que nous ont révélé des sources au sein de ce parti qui affirment que « la tendance lourde est en faveur de la participation », même si au FFS le dernier mot revient aux membres du Conseil national.  Au-delà cette option esr renforcée par une prise de conscience de l’enjeu réel de cette élection, même si l’on considère au sein de ce parti, que la leçon à retenir, selon nos interlocuteurs, est celle venue de l’élan de solidarité qui a suivi les incendies qui ont particulièrement ravagés la Kabylie ainsi que bon nombre de régions à travers le pays. L’on pense à ce propos que cette solidarité nationale exprimée envers la Kabylie est « une gifle pour le mouvement séparatiste qui doit comprendre que la Kabylie ne peut pas se détacher du reste de l’Algérie et que le pays ne peut pas aussi se détacher de la Kabylie ». Préférant s’exprimer sous le sceau de l’anonymat, par respect, disent-ils, au fonctionnement de leur parti qui ne s’exprime qu’à travers une décision collégiale, ces derniers affirment être «en train d’appeler nos militants pour l’installation des commissions de recueil des candidatures pour les prochaines élections locales (APC/APW) ». « Nous estimons au FFS qu’il est hors de question faire le jeu de ce mouvement séparatiste qui espère récupérer les dividendes politiques d’un éventuel boycott », révèlent ces cadres membres de l’instance nationale du parti du défunt leader charismatique, Hocine Ait Ahmed. Les mêmes cadres rappellent aussi les actions de solidarité au profit des sinistrés de la région de Kabylie mais aussi les actions menées à partir de la wilaya de Béjaïa envers d’autres régions de l’Est du pays, comme les caravanes acheminées vers les wilayas de Tébessa, Souk Ahras et Skikda, elles aussi touchées par les incendies du mois d’août passé. De son côté, Chafiaa Amiri, femme politique et animatrice au sein du mouvement associatif estime, quant à elle que « le choix de bons candidats, qui ont la Kabylie et l’Algérie dans le cœur, mettra fin à cette idée de boycott ». Elle indiquera sur son passage qu’« en général, les gens sont en faveur de la participation mais hésitent encore à l’afficher publiquement ».Amiri pense que « la tendance au boycott s’est exprimée non pas en réponse au MAK mais suite à la déception ressentie par les citoyens à l’égard de ceux qu’ils avaient élu pour les représenter », insinuant qu’une grande majorité des citoyens de la Kabylie, ne s’inscrivent aucunement dans la démarche séparatiste prônée par le MAK, citant à son tour, l’élan de solidarité affiché à travers le territoire national envers les sinistrés de la région de Kabylie. « La solidarité envers la Kabylie est une preuve que les Algériens considèrent cette région comme partie intégrante du reste du pays », estime Arezki Saker, militant politique qui indique sur son passage que « la Kabylie, qui a positivement réagi à cet élan de solidarité venu de toutes les régions du pays,  a brisé l’image que certains veulent lui donner en la présentant à tort comme région acquise aux thèses séparatistes… ».

Il tient à rappeler que « le mouvement du 22 février qui a mis fin au règne de Bouteflika et auquel la Kabylie avait pris part a brisé les tentatives du MAK à asseoir ses idées séparatistes en Kabylie », estimant que « c’est la réhabilitation de la confiance entre les citoyens et les institutions élues qui pourra mettre fin aux appels au boycott ».Il est certes vrai que des pans entiers au sein des populations de la Kabylie sont comme frappés de désillusion suite à une gestion souvent critiquée des assemblées locales, mais bon nombre de citoyens estiment aussi que l’option du boycott pourrait laisser le champ libre à des opportunistes de tout bord en donnant également l’occasion au MAK de parler au nom de cette région sous prétexte qu’il est le propulseur de la politique de la chaise vide en Kabylie. Dans tous les cas, les indices, qui montrent que le FFS et nombre d’indépendants sont partantspour ces prochaines joutes électorales, constituent déjà une preuve que le mouvement de Ferhat M’Henni, est définitivement mis hors-jeu en Kabylie.

Idir Yaghmourassen 

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