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Réunion du Gouvernement : L’avant-projet de loi de finances 2026 à l’ordre du jour

Le Gouvernement a poursuivi mercredi l’examen de l’avant-projet de loi de finances 2026 en prévision de sa présentation prochaine en Conseil des ministres pour adoption, marquant ainsi l’entrée dans la phase décisive des arbitrages budgétaires pour l’exercice prochain.

La réunion hebdomadaire de l’Exécutif, présidée par le Premier ministre Sifi Ghrieb, a également permis d’aborder plusieurs dossiers stratégiques dont les résultats de la foire commerciale intra-africaine IATF, la numérisation des transactions électroniques et le développement des micro-entreprises. Selon un communiqué des services du Premier ministre, « le Gouvernement a poursuivi l’examen de l’avant-projet de loi des finances pour 2026, en prévision de sa présentation en Conseil des ministres pour adoption ». Cette phase d’examen intervient dans un contexte économique marqué par des défis complexes résultant de tensions géopolitiques et de changements climatiques, nécessitant une rigueur accrue dans l’élaboration des politiques publiques. Le plafond des dépenses pour la période 2025-2027 est estimé à 17 400 milliards de dinars, conformément aux prévisions de la loi de finances 2025, ce qui impose une sélection rigoureuse des projets selon leur caractère stratégique et leur cohérence avec les orientations de la politique nationale.

L’élaboration du budget 2026 s’articule autour de quatre axes prioritaires visant à stimuler la croissance économique et diversifier les sources de revenus, renforcer la résilience alimentaire et hydrique face au changement climatique, améliorer les services publics et le cadre de vie, et rationaliser les dépenses pour une meilleure efficacité de la gouvernance, selon une note d’orientation adressée au mois de juin dernier par le ministre des Finances aux ordonnateurs publics dans le cadre de la préparation du budget. Parmi les grands projets structurants retenus figurent la finalisation de la route transsaharienne, les lignes ferroviaires minières de l’Ouest et de l’Est, le réseau de transport ferroviaire moderne vers le Sud, ainsi que le programme de modernisation de la capitale à l’horizon 2030. Cette approche budgétaire privilégie les projets ayant une finalité économique ou sociale claire, dans une logique d’optimisation de l’allocation des ressources et de cohérence avec les engagements de la politique nationale de développement.

Transactions électroniques

Par ailleurs, le gouvernement a examiné un avant-projet de loi fixant les règles générales relatives aux services de confiance pour les transactions électroniques et à l’identification électronique. « Ce projet de texte vise à mettre en place un cadre national unifié et modernisé de certification et de signature électronique, lequel permettra d’instaurer un environnement numérique de confiance favorisant ainsi le développement et l’utilisation sécurisée des services numériques », précise le communiqué. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie globale de numérisation des procédures administratives et de modernisation de la chaîne budgétaire, conformément aux objectifs de rationalisation des dépenses publiques.

L’exécutif a également entendu une communication sur les résultats de la quatrième édition de la foire commerciale intra-africaine IATF et les mécanismes de suivi. Le communiqué souligne que « cette édition a été considérée comme un succès total pour tout le continent africain, eu égard notamment au nombre de contrats signés, ayant surpassé toutes les attentes, et le nombre record de visiteurs en présentiel et à distance ». Le gouvernement a examiné une série de mesures devant assurer la poursuite de cette dynamique dans l’objectif de contribuer à l’intégration économique et commerciale continentales, marquant ainsi la volonté de l’Algérie de jouer un rôle moteur dans le développement des échanges intra-africains. Enfin, le gouvernement a entendu une communication sur la feuille de route pour le développement des micro-entreprises à travers les dispositifs d’aide de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat et l’Agence nationale de gestion du micro-crédit. « Cette feuille de route vise à renforcer l’inclusion financière et à développer des emplois durables en facilitant l’intégration des micro-entreprises dans les chaînes de valeurs et en leur proposant des financements adaptés », indique le communiqué. Cette orientation s’inscrit dans la stratégie de diversification de l’économie nationale et de réduction de la dépendance à la rente pétrolière, en favorisant l’émergence d’un tissu économique dynamique et créateur d’emplois. L’accent mis sur l’entrepreneuriat et les petites structures économiques traduit la volonté de l’exécutif de stimuler la croissance par la base et de mobiliser plus efficacement les ressources internes dans un contexte de revenus extérieurs incertains.

Salim Amokrane

admin

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