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Catastrophes naturelles : 865 points noirs recensés en Algérie

Le délégué aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dr. Abdelhamid Afra, a révélé lundi que 865 points noirs menacés par les catastrophes naturelles ont été recensés à travers le territoire national, soulignant que seule une prévention continue et méthodique permettra d’éviter les drames humains et matériels.

Dans ses déclarations au programme L’Invité du matin de la Chaîne Une de la Radio algérienne, le responsable a précisé que ces zones à risque sont géographiquement délimitées selon des critères scientifiques rigoureux incluant la superficie des bassins hydrographiques, la nature de la couverture végétale et du sol. Ces données sont disponibles auprès des autorités locales en coordination avec des cellules permanentes au niveau du ministère. M. Afra a expliqué que la gestion des risques en Algérie repose sur la prévention en amont et permanente ainsi que sur le nettoyage continu des zones classées dangereuses, insistant sur le fait que ce processus exige un travail méthodique et une coordination à plusieurs niveaux.

L’Algérie a adopté en novembre 2020 une stratégie nationale de gestion des risques s’étalant sur quinze ans, englobant la prévention, l’entretien et le curage des oueds et des routes, ainsi que la collecte des déchets dans les zones à haut risque. Toutefois, le délégué a souligné que la mise en œuvre progressive constitue la solution réaliste compte tenu des capacités limitées de certaines communes. Il a relevé que l’absence de clarté dans la répartition des responsabilités entravait auparavant l’exécution des mesures préventives, mais que la loi 24-04 a défini dix-huit types de dangers et attribué la responsabilité principale à chaque secteur ministériel tout en conjuguant les efforts des autres départements, le ministère de l’Intérieur demeurant un acteur pivot dans tous les dossiers.

Concernant les récentes inondations qui ont frappé la wilaya de M’sila, le docteur Afra a expliqué que les précipitations n’ont pas dépassé cinquante millimètres et étaient prévisibles selon les services météorologiques, mais que la faiblesse de la culture préventive et l’urbanisation anarchique sur les berges des oueds ont aggravé les dégâts. Les espaces hydrauliques se sont réduits et l’accumulation des déchets a provoqué l’obstruction des passages d’eau, amplifiant ainsi les conséquences des crues.

Le responsable a affirmé que la prévention continue représente l’unique moyen d’éviter les pertes, déclarant que « tout le monde est aujourd’hui responsable de ce qui s’est produit, et le nettoyage ne peut pas s’effectuer une seule fois par an, il doit être périodique et permanent ». Il a insisté sur la nécessité d’un changement des mentalités et d’une implication collective des citoyens, des élus locaux et de l’ensemble des acteurs concernés pour garantir l’efficacité des mesures préventives et protéger les populations des risques naturels qui menacent ces centaines de points sensibles identifiés sur l’ensemble du territoire national.

Lyna Larbi

admin

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