Politique

Week-end politique : Les réformes politiques en gestation en débat

Les formations politiques ont animé samedi leurs structures locales dans un contexte marqué par l’attente de réformes législatives majeures et la préparation aux prochaines échéances électorales. Entre débats sur la loi de finances, discussions autour de la future loi sur les partis politiques et expression de solidarité avec la Palestine, le Parti des Travailleurs et le Mouvement de la société pour la paix ont animé le débat.

Le PT se prépare aux échéances législatives

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, a ainsi animé samedi une rencontre avec les militants et les membres du bureau de wilaya d’Alger, au cours de laquelle elle a abordé plusieurs questions nationales et internationales. Sur le plan national, Mme Hanoune a évoqué la loi de finances, précisant que son parti « a entamé l’examen des dispositions prévues et communiquera sa position ultérieurement ».  S’agissant de la loi sur les partis politiques, elle a affirmé que sa formation « a déjà transmis ses observations sur le texte à la commission concernée, en attendant son examen lors de la session parlementaire en cours ». Cette démarche s’inscrit dans le contexte d’un débat national sur la réforme du cadre juridique régissant l’activité partisane, un dossier qui suscite de vives controverses au sein de la classe politique. Le projet de loi organique relatif aux partis politiques devrait être présenté à l’Assemblée populaire nationale durant la session législative en cours, dans le cadre de la préparation aux prochaines échéances électorales. Les autorités exécutives travaillent actuellement à l’introduction des derniers amendements au projet, avant qu’il n’emprunte le parcours législatif habituel, comprenant sa présentation au Conseil du gouvernement, puis au Conseil des ministres, avant son examen et son adoption par le Parlement. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait récemment rouvert le débat sur la loi des partis, qui n’a subi aucune modification depuis 2012. Le chef de l’État avait exprimé ses regrets concernant le blocage du processus de discussion du projet, manifestant son étonnement face à la faible réaction des partis, puisque seuls deux ou trois partis avaient réagi, ce qui a conduit à son gel pendant plus de cinq mois. Lors de sa rencontre périodique avec les médias nationaux, Tebboune avait insisté sur le fait que la loi « ne sera pas adoptée sans la participation des partis », soulignant qu’un projet d’une telle envergure nécessite une large implication des formations politiques, d’autant plus qu’il touche au cœur même du travail partisan et de l’organisation politique dans le pays.

Le projet préliminaire de loi organique comprend plusieurs amendements fondamentaux, notamment l’interdiction du « nomadisme politique », c’est-à-dire le passage d’un parti à un autre durant le mandat électoral, la limitation des mandats à la tête des structures partisanes à deux périodes maximum de cinq ans chacune renouvelable une seule fois, la dissolution du parti en cas de non-présentation de candidats à au moins deux élections consécutives, et l’imposition d’une représentation géographique large lors de la création d’un nouveau parti, couvrant au moins cinquante pour cent des wilayas du pays. Sur le plan international, Mme Hanoune est revenue sur les développements de la situation dans la bande de Gaza, notamment après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, qu’elle considère comme une « victoire pour les populations de Gaza, qui ont fait face avec bravoure et courage à la barbarie et à la machine de destruction de l’occupation sioniste ». La secrétaire générale du PT a salué la volonté et la détermination du peuple palestinien, qui a fait montre de « résistance face aux crimes et au génocide commis contre lui », ajoutant que « l’entité occupante est désormais isolée sur la scène internationale ».

Le MSP salue l’engagement de l’État en faveur de la cause palestinienne

De son côté, le Mouvement de la société pour la paix, par la voix de son président Abdelaâli Hassani Cherif, a salué samedi à Mascara les efforts de l’État dans la défense de la cause palestinienne. Dans une allocution prononcée lors d’une conférence régionale sur la politique de formation des cadres du mouvement des wilayas de Mascara, Mostaganem, Saïda, Tiaret et la wilaya déléguée de Ksar Chellala, M. Hassani Cherif a indiqué que le MSP « salue les efforts de l’État dans la défense de la cause palestinienne, tant sur le plan politique que diplomatique ». Il a souligné que son mouvement accorde « une grande priorité » à la politique de formation de ses cadres et militants afin de « lier l’individu à son identité civilisationnelle et intellectuelle ». Le président du MSP a abondé dans le même sens, affirmant que « les crimes de l’occupation sioniste à Gaza ont éveillé les consciences à travers le monde, comme en témoigne la multiplication des manifestations dénonçant la barbarie de l’entité sioniste ». Il a souligné que la reconnaissance internationale de l’État de Palestine représente « un éveil mondial autour de cette cause juste », appelant à « poursuivre la lutte aux côtés des libres du monde pour faire échec au projet sioniste ».

Hocine Fadheli

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