Sonatrach : AEC laisse place à la Société algérienne de dessalement
Le groupe Sonatrach a annoncé lundi la transformation de sa filiale, la Société algérienne d’énergie AEC, en Société algérienne de dessalement d’eau ADC (Algerian Desalination Company), dans le cadre d’un repositionnement stratégique visant à renforcer la sécurité hydrique nationale et à spécialiser davantage cette entreprise dans son cœur de métier. Selon un communiqué publié ce 14 octobre 2025, cette décision s’inscrit « dans le cadre des hautes directives du président de la République Abdelmadjid Tebboune et en exécution des décisions du groupe Sonatrach visant à concrétiser sa vision de promotion de la performance institutionnelle et de renforcement de la sécurité hydrique nationale ». Le document précise que cette transformation représente « une étape stratégique centrale dans le parcours de l’entreprise, reflétant un tournant qualitatif accompagnant les grandes réalisations accomplies par la filiale pendant plus de deux décennies dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, grâce au soutien continu du groupe Sonatrach et de l’État algérien ». Le communiqué souligne que la Société algérienne de dessalement d’eau place parmi ses priorités « le développement de la recherche scientifique et la localisation de la technologie avancée dans le domaine du dessalement, l’amélioration de l’efficacité énergétique des différentes installations, et la garantie de la continuité et de la durabilité de l’exploitation et de la maintenance des infrastructures vitales ». L’entreprise ambitionne également de localiser l’industrie du dessalement de l’eau en Algérie à travers l’investissement dans la qualification des compétences nationales et le renforcement des capacités scientifiques et techniques, ce qui en fera un acteur central dans le développement économique et un contributeur essentiel à l’économie nationale. La société nouvellement rebaptisée ouvre des perspectives prometteuses pour réaliser une sécurité hydrique globale pour le pays via la diversification des sources d’eau non conventionnelles, afin de répondre aux besoins croissants dans les secteurs de l’eau potable, de l’agriculture et de l’industrie, que ce soit par le dessalement de l’eau de mer ou l’exploitation des ressources hydriques salées dans le Grand Sud. Cette mutation s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification économique menée par les autorités algériennes face aux enjeux climatiques et démographiques. L’Algérie, confrontée à un stress hydrique croissant, multiplie les investissements dans les infrastructures de dessalement pour sécuriser l’approvisionnement en eau de sa population, qui devrait dépasser les cinquante millions d’habitants dans les prochaines années. Le communiqué conclut que cette transformation représente « une concrétisation pratique de la volonté ferme de l’État algérien de bâtir une économie diversifiée et durable, plaçant la sécurité hydrique au cœur de ses priorités, confirmant l’engagement de l’Algérie à travers le groupe Sonatrach et ses filiales pour un avenir prospère et sûr pour les générations futures ».
Sabrina Aziouez