5 cas de diphtérie confirmés à Skikda : Le ministère de la santé active le protocole d’alerte !
Une maladie qu’on croyait appartenir au passé refait surface. Cinq cas de diphtérie viennent d’être confirmés dans la wilaya de Skikda, une affection infectieuse grave qui avait pratiquement disparu grâce aux vaccins. Parmi ces patients, deux sont décédés : un homme étranger de 25 ans et une fillette de 12 ans qui n’était pas vaccinée. Face à cette situation, les autorités sanitaires ont décidé de sonner l’alerte et de déployer des moyens conséquents pour maîtriser cette épidémie émergente. Dès la confirmation des cas, le ministère de la Santé n’a pas tardé à réagir. « Aussitôt ces cas enregistrés, il a été procédé à la mise en place d’une cellule de crise au niveau de la direction de la Santé et de la Population de la wilaya de Skikda pour suivre de près l’évolution de la situation épidémiologique et prendre toutes les mesures préventives et hospitalières nécessaires, en coordination avec les autorités locales », indique le communiqué du ministère rendu public samedi. Le ministère a également activé le protocole de traçage des contacts. « Les services sanitaires compétents ont entamé des enquêtes épidémiologiques minutieuses sur les cas enregistrés, incluant les sujets contacts, qui ont été placés sous traitement prophylactique (chimioprophylaxie) et vaccinés contre la diphtérie, pour éviter la propagation de l’infection et l’apparition de nouveaux cas », précise le communiqué. Cette réaction rapide vise à contenir le foyer épidémique et à protéger les proches des malades. Les personnes ayant eu un contact avec les cas confirmés bénéficient d’un traitement préventif et d’une vaccination immédiate, deux mesures essentielles pour interrompre la chaîne de transmission.
Une campagne vaccinale en accélération
En l’espace de 48 heures, les équipes sanitaires de Skikda ont déjà inoculé 514 personnes dans le cadre d’une campagne de vaccination préventive. « La situation est stable et le suivi sur le terrain se poursuit de manière rigoureuse et quotidienne, à travers le renforcement des activités de surveillance épidémiologique dans l’ensemble des structures sanitaires de la wilaya et la prise en charge des cas enregistrés conformément aux protocoles thérapeutiques en vigueur », assure le ministère. Face à cette résurgence, le ministère de la Santé adresse un message clair à l’ensemble des citoyens algériens. Il appelle à « respecter scrupuleusement le calendrier vaccinal, qui demeure le moyen le plus efficace et le plus approprié pour prévenir cette maladie ainsi que les autres maladies infectieuses ». Une insistance qui prend sens à la lumière des récentes épidémies observées dans le monde, souvent liées à des poches de population insuffisamment vaccinées. « Les vaccins sont disponibles dans l’ensemble des structures sanitaires », rappelle le ministère, afin que personne ne prétende manquer d’accès à cette protection essentielle. La vaccination antiédiphtérique fait partie du programme de vaccination obligatoire en Algérie depuis des décennies, mais une vigilance constante reste nécessaire pour maintenir une couverture vaccinale élevée. Le ministère de la Santé conclut en affirmant sa mobilisation permanente : le gouvernement « suit de près l’évolution de la situation sanitaire dans la wilaya de Skikda et demeure mobilisé pour garantir la sécurité des citoyens et préserver la santé publique ». De plus, il « œuvre au lancement d’une campagne de sensibilisation sur l’importance de la vaccination et de la prévention des maladies infectieuses ».
Cette campagne de sensibilisation sera cruciale pour rappeler aux Algériens pourquoi la vaccination reste l’outil le plus puissant contre les maladies infectieuses, y compris la diphtérie. Alors que le monde voit réapparaître des maladies qu’on croyait éradiquées, les récents de diphtérie à Skikda résonnent comme un rappel salutaire : la vigilance épidémiologique ne doit jamais se relâcher.
Lyna Larbi