Économie

Le Brent finit la semaine à plus de 75 dollars

Pétrole

Après avoir évolué en dents de scie durant toute la semaine, les cours du baril de brut ont terminé la semaine de cotation sur une petite note positive. En effet, les prix du pétrole ont repris des couleurs vendredi, partiellement aidés par un dollar plus faible et par la baisse des stocks américains. Néanmoins, l’absence d’accord au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+) alimente l’inquiétude sur les marchés.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini en hausse de 1,92% ou 1,43 dollar à Londres, par rapport à la clôture de la veille, à 75,55 dollars. A New York, le baril de WTI pour août a lui aussi terminé en progrès de 2,22% ou 1,62 dollars à 74,56 dollars. Le plongeon des stocks de brut de 6,9 millions de barils (MB), à 445,5 MB, pour la semaine close le 2 juillet, selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), a soutenu les cours depuis jeudi. « Le marché a été notamment impressionné par la demande d’essence qui a affiché un record hebdomadaire », a souligné pour l’AFP Andrew Lebow de Commodity Research Group, alors que les Américains s’apprêtaient à prendre les routes pour le week-end prolongé de la fête nationale du 4 juillet.

Mais si cette preuve d’une forte demande du premier consommateur mondial de pétrole a un peu consolé les investisseurs, le cours de l’or noir a néanmoins enregistré son premier repli hebdomadaire depuis fin mai (-0,70% pour le Brent et -0,72% pour le WTI.

Le marché est affecté « par la crainte que les grands producteurs pompent au-dessus de leurs quotas en raison des problèmes qui plombent l’OPEP+ », explique Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants. Les meneurs de l’alliance de producteurs, l’Arabie saoudite et la Russie, avaient proposé d’ouvrir légèrement les vannes pour répondre à la demande montante alors que l’économie mondiale redémarre après la pandémie de Covid-19. Mais les Emirats arabes unis ont demandé à revoir à la hausse leur niveau de production de base, pour pouvoir pomper encore plus, et les 23 pays de l’OPEP+ ont annulé leur réunion en début de semaine. « Le marché ne fait qu’attendre les résultats des négociations entre la Russie, les Emirats et l’Arabie saoudite afin d’évaluer ce que sera l’offre dans quelques mois. Pour l’instant, il ne fait que deviner », a ajouté M. Lebow. L’incertitude règne: en l’absence d’accord, les producteurs pourraient soit s’en tenir à leurs niveaux de production actuelle, quitte à assoiffer leurs acheteurs, soit se mener une guerre des prix en produisant autant que possible, ce qui risque d’inonder le marché. « En attendant, les cours sont portés par des forces extérieures plutôt que par des fondamentaux. Le repli du dollar est un facteur, le rebond des actions vendredi en est un autre, mais ce que les courtiers attendent c’est ce que va faire l’OPEP », a encore indiqué l’expert de Commodity Research Group.

R.E.

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