Ghaza : L’entité sioniste poursuit ses violations du cessez-le-feu
Malgré l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 11 octobre, les forces de l’occupation sioniste poursuivent leurs attaques contre la population palestinienne de Ghaza. Dimanche encore, des bombardements et des opérations de démolition ont visé des quartiers entiers de la ville et de Khan Younès, aggravant la situation d’une enclave déjà ravagée par plus de deux ans d’agression génocidaire. Selon l’agence palestinienne Wafa, l’armée de l’occupation a mené de nouvelles opérations de destruction ciblant des habitations civiles dans les quartiers de Zeitoun et de Shuja’iyya, à l’est de la ville de Ghaza. À Khan Younès, dans le sud, les tirs d’artillerie et d’armes automatiques n’ont cessé tout au long de la journée, tandis que des raids aériens ont frappé Rafah, déjà lourdement touchée par des mois d’attaques. Ces actes de guerre, menés en pleine période de trêve, confirment, selon plusieurs sources locales, « la volonté délibérée de l’occupation de saboter tout effort de stabilisation et de reconstruction » dans la bande de Ghaza. Le bilan humain de cette agression continue d’atteindre des proportions dramatiques. Depuis le 7 octobre 2023, 68 865 Palestiniens sont tombés en martyrs, parmi eux une écrasante majorité de femmes et d’enfants, tandis que 170 670 ont été blessés, selon les chiffres communiqués dimanche par les autorités sanitaires palestiniennes. Rien que depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 226 martyrs supplémentaires ont été recensés à Ghaza, victimes des violations incessantes de l’entité sioniste. Dans les hôpitaux de l’enclave, désormais en ruines, les médecins peinent à faire face à l’afflux quotidien de blessés. Les corps de nouvelles victimes continuent d’être extraits des décombres, tandis que des familles entières sont portées disparues. Les structures de santé, déjà frappées à plusieurs reprises, fonctionnent dans des conditions extrêmes, souvent sans électricité ni approvisionnement médical régulier. Face à cette catastrophe humanitaire prolongée, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) tente de maintenir son action sur le terrain. Dans un message publié dimanche, l’agence a indiqué gérer plus de 70 abris à travers la bande de Ghaza, abritant des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés de force par les bombardements répétés. « Il y a des destructions massives dans toute la bande de Ghaza, des structures instables et des munitions non explosées », a écrit l’UNRWA, soulignant que ses équipes « continuent de travailler sans relâche pour maintenir le fonctionnement des abris et aider les enfants à continuer d’apprendre et de jouer ». Malgré les restrictions imposées par l’entité sioniste, l’agence onusienne affirme poursuivre sa mission humanitaire, dans des conditions d’extrême précarité. « Plus de 12 000 employés de l’UNRWA à Ghaza travaillent chaque jour dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’aide humanitaire », rappelle-t-elle, insistant sur le courage de son personnel, qui continue d’assurer « chaque cours dispensé, chaque consultation médicale et chaque distribution d’eau » dans une enclave assiégée.
Sur le plan international, le silence persistant face aux violations du cessez-le-feu et aux bombardements continus suscite l’indignation des défenseurs de la cause palestinienne. Pour eux, la persistance de ces attaques, malgré les accords signés, illustre la politique d’impunité dont bénéficie l’occupation sioniste, qui poursuit ses opérations de colonisation, de destruction et de déplacement forcé, au mépris du droit international. Alors que les familles palestiniennes survivent dans des conditions indignes, sous les tentes des abris de l’UNRWA, les chiffres de la tragédie continuent de s’alourdir. Plus de 68 000 martyrs, des centaines de milliers de blessés et de déplacés : le peuple de Ghaza demeure victime d’une guerre sans répit.
L.S.

