Ghaza : La crise humanitaire s’aggrave
L’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza a fait 69.483 martyrs et 170.706 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon un bilan communiqué dimanche par les autorités sanitaires palestiniennes, tandis que plus de 900 Palestiniens sont décédés en attendant une évacuation sanitaire, a déploré l’Organisation mondiale de la Santé. Ces chiffres témoignent de l’aggravation d’une crise humanitaire sans précédent, alors que l’entité sioniste continue de violer l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 11 octobre dernier. Selon le nouveau bilan communiqué dimanche par les autorités sanitaires palestiniennes, les victimes sont en majorité des femmes et des enfants. Les corps de 17 martyrs ainsi que trois blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières soixante-douze heures, précise la même source, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 11 octobre 2025, 266 Palestiniens sont tombés en martyrs et 635 autres ont été blessés, tandis que les corps de 548 martyrs ont été récupérés. Dimanche, trois citoyens palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement mené par des avions de guerre de l’occupation sioniste à l’est de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, en violation continue de l’accord de cessez-le-feu, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Selon Wafa, qui cite des sources médicales dans la bande de Ghaza, le complexe médical Nasser a reçu les corps de trois martyrs suite au bombardement par l’armée sioniste de la ville de Beni Suheila, à l’est de Khan Younes. Depuis dimanche matin, l’armée d’occupation mène une opération de démolition au nord de Rafah, dans le sud de Ghaza, qui coïncide avec d’intenses tirs d’hélicoptères de l’occupation sioniste à l’est de Khan Younes, d’après la même source.
Sur le plan humanitaire, la situation demeure catastrophique. L’Organisation mondiale de la Santé a déploré dimanche que plus de 900 Palestiniens de la bande de Ghaza sont décédés en attendant une évacuation sanitaire. Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a révélé que plus de seize mille cinq cents personnes, dont au moins quatre mille enfants, attendaient toujours d’être évacuées pour recevoir des soins médicaux. L’organisation appelle à l’ouverture urgente de points de passage, toujours fermés par l’entité sioniste après deux ans d’agression, pour permettre le transfert des malades. Exhortant les pays à accueillir les patients palestiniens malades et blessés, Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé la gravité de la situation humanitaire sur le terrain. Il a réaffirmé l’engagement de l’OMS à soutenir la reconstruction du système de santé à Ghaza et à poursuivre ses efforts pour évacuer les patients nécessitant des soins urgents, un mois après l’annonce du cessez-le-feu. Le responsable onusien a précisé que l’organisation a supervisé l’évacuation de près de huit mille patients au cours des deux dernières années, dont plus de cinq mille cinq cents enfants. Depuis que l’OMS a pris en charge la coordination des évacuations sanitaires en mai 2024, elle a conduit 119 missions d’évacuation médicale, la plus récente ayant eu lieu mercredi. Les violations de l’accord de cessez-le-feu par l’entité sioniste se poursuivent quotidiennement. Depuis l’accord de cessez-le-feu en octobre dernier, plus de 260 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 6300 autres ont été blessés dans des agressions sionistes. Ces chiffres s’ajoutent au bilan total de l’agression génocidaire qui a fait près de 70.000 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. Parallèlement, les agressions de l’entité sioniste s’étendent au-delà de Ghaza. Le président libanais, Joseph Aoun, a demandé au ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, Youssef Rajji, de charger la mission permanente du Liban auprès de l’ONU de déposer une plainte urgente auprès du Conseil de sécurité contre l’entité sioniste, pour avoir construit un mur en béton le long de la frontière sud du Liban, en dépassant la Ligne bleue tracée après le retrait de l’armée sioniste en 2000. Selon l’Agence nationale de l’Information, le président Aoun a demandé que cette plainte soit accompagnée des rapports publiés par les Nations unies, « qui réfutent le démenti » de l’entité sioniste et « confirment que le mur de béton érigé par l’armée sioniste empêche les habitants du Sud d’accéder à une zone dépassant quatre mille mètres carrés de terres libanaises ». Les rapports internationaux indiquent également que la Force intérimaire des Nations unies au Liban a informé l’entité sioniste de l’obligation de démanteler ce mur, étant donné que la présence continue de l’entité sioniste sur des terrains libanais et les travaux de construction qu’elle y mène constituent « une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité », ainsi qu' »une atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Liban ».
L.S.

