Revalorisation du SNMG et création de onze wilayas : Organisations syndicales et classe politique saluent
Les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives à la revalorisation du Salaire national minimum garanti et de l’allocation chômage, ainsi que la promotion de onze wilayas déléguées en wilayas à part entière, annoncées dimanche lors du Conseil des ministres, ont été largement saluées par les organisations syndicales et les partis politiques. Ces décisions, qui s’inscrivent dans une vision globale de renforcement de la justice sociale et territoriale, visent à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et à impulser un développement équilibré à travers l’ensemble du territoire national, avec la création notamment d’une usine de traitement du minerai de fer dans la wilaya de Nâama. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Amar Takdjout, a affirmé dans une déclaration que les directives présidentielles participent de « la consolidation de la stabilité sociale, à travers l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen que l’État place en tête de ses priorités ». Selon lui, cette démarche réaffirme la ferme volonté de l’État en faveur de la consécration de la justice sociale dans ses politiques publiques, dans un contexte économique en évolution. Le responsable syndical a rappelé que les instructions du président de la République constituent « la concrétisation de ses engagements concernant la poursuite de la revalorisation du SNMG et de l’allocation chômage d’ici la fin de l’année ou début 2026 ». Cette décision vient renforcer les acquis sociaux importants réalisés jusqu’à présent et traduit « la confiance instaurée entre le président de la République, les citoyens en général et les travailleurs en particulier », a-t-il ajouté. De son côté, le président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation, Sadek Dziri, a salué les conclusions du dernier Conseil des ministres dans leur volet social, les qualifiant de « choix répondant aux attentes d’une large frange de citoyens ». Il a souligné que les revalorisations prévues « contribueront à l’amélioration des conditions de vie de nombreux ménages ». Concernant le projet de revalorisation de l’allocation chômage, Dziri a rappelé qu’il s’inscrit dans une approche sociale visant à accompagner les jeunes en attendant leur insertion dans le marché du travail. Il a ajouté que l’autonomisation économique de la jeunesse, par le biais de ce dispositif et à travers la revalorisation progressive de l’allocation, « confortera la confiance du citoyen envers l’État et consacrera la stabilité sociale enregistrée ces dernières années ». Le président de l’Association nationale de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement, Mustapha Zebdi, a précisé que les décisions du président de la République confirment que les préoccupations des citoyens sont prises en charge au plus haut niveau, en vue de renforcer la stabilité sociale. Soulignant que l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens a toujours été l’une des priorités de son organisation, Zebdi a affirmé que les décisions présidentielles sont à saluer au regard de leurs retombées positives sur les conditions de vie des citoyens.
Une vision économique et sociale globale
Le consultant international en développement économique, Abderrahmane Hadef, a pour sa part indiqué que les orientations du président de la République relatives à la revalorisation du SNMG et de l’allocation chômage revêtent « une portée multiple dépassant le seul aspect financier, car elles traduisent une vision globale de l’État envers le citoyen et l’économie nationale ». Ces mesures sont porteuses d’un message « fort et clair », plaçant le citoyen au centre des priorités de l’État, a-t-il relevé, rappelant que les engagements du président de la République se sont aujourd’hui matérialisés en « actions concrètes », révélant « une volonté réelle de renforcer la confiance entre le citoyen et les institutions de l’État, de consolider la stabilité générale et de promouvoir la justice sociale ». Selon l’expert, « ces décisions devraient avoir un impact positif sur la consommation intérieure, l’un des principaux leviers de la croissance économique ». Il a ajouté que l’augmentation des revenus disponibles des ménages stimulerait la demande interne, favorisant ainsi la dynamique économique et soutenant les entreprises productives et de services. La fondation algérienne Sinaat-Al-Ghad a également salué les décisions annoncées concernant la revalorisation du SNMG et de l’allocation chômage, lesquelles, selon elle, convergent avec sa vision sur les moyens à même de réaliser le développement social durable.
Onze nouvelles wilayas pour renforcer l’équilibre territorial
Parallèlement au volet social, le Conseil des ministres a approuvé la promotion de onze wilayas déléguées, situées dans les Hauts Plateaux et le Sud, en wilayas à part entière. Cette décision, qui porte le nombre total de wilayas algériennes à 69, a été largement saluée par les formations politiques. Les nouvelles wilayas sont Aflou, Barika, Ksar Chellala, Messaad, Aïn Oussara, Bou Saâda, El Abiodh Sidi Cheikh, El Kantara, Bir El Ater, Ksar El Boukhari et El Aricha. Elles porteront respectivement les numéros 59 à 69, selon les informations révélées par Ahmed Rebhi, député FLN de Djelfa. Le Rassemblement national démocratique a salué cette démarche, qui s’inscrit dans le processus de renforcement de l’équilibre en matière de développement et de rapprochement de l’administration des citoyens, afin de leur garantir des services publics de qualité et un meilleur cadre de vie. Le parti a réitéré son soutien à de telles décisions qui « servent le développement local et préservent la stabilité sociale », insistant sur « la nécessité pour tous les acteurs d’adhérer à cette démarche pour atteindre l’objectif escompté au profit des citoyens ». Le Mouvement El Bina a salué le président de la République pour avoir honoré son engagement en faveur de la promotion de wilayas déléguées en wilayas à part entière, estimant que cette démarche « reflète la volonté politique de renforcer la décentralisation et de soutenir le processus de développement équilibré à travers les différentes régions du pays ». La formation politique a souhaité que cette promotion « contribue à renforcer le cadre institutionnel et à offrir aux citoyens des services publics plus efficaces ». Le parti Tajamou Amel El Djazair a également salué cette décision, qui s’inscrit dans le cadre de la « poursuite du processus de réforme administrative et du rapprochement de l’administration des citoyens ». Il estime que « cette étape stratégique dans le renforcement de la justice territoriale reflète la volonté de l’État d’atteindre un développement équilibré à travers les différentes régions et de remédier aux déséquilibres enregistrés entre les wilayas à grande étendue géographique et les régions éloignées ». Cette orientation permet d' »insuffler une nouvelle dynamique à l’investissement local », a ajouté TAJ. Le Front El Moustakbal a précisé que cette décision « traduit une véritable volonté politique de réaliser un développement juste et équilibré », permettant aux wilayas déléguées promues en wilayas à part entière de bénéficier d’un « nouvel élan institutionnel à même de répondre aux attentes de leurs habitants ». Dans la wilaya de Nâama, le wali Lounès Bouzegza a souligné l’importance stratégique de la décision présidentielle relative à la réalisation d’une usine de traitement du minerai de fer, qui constitue une étape majeure pour la concrétisation d’un mégaprojet économique structurant dans la région. Cette décision s’inscrit dans les orientations des pouvoirs publics visant à valoriser les richesses minières de Gara Djebilet, dans la wilaya de Tindouf. Le wali a indiqué que la construction de cette usine représente « la première pierre dans la création d’un véritable tissu industriel » dans la wilaya, mettant en avant la valeur ajoutée et les avantages que ce projet d’envergure apportera à la région, notamment la création d’un nombre significatif d’emplois et l’encouragement des opérateurs économiques à investir dans une zone disposant d’importantes potentialités pouvant en faire un pôle économique à part entière.
Salim Amokrane

