Cause palestinienne : Le rôle de la diplomatie algérienne au Conseil de sécurité salué
L’ambassadeur de Palestine en Algérie a rendu hommage mercredi au rôle joué par la diplomatie algérienne au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, estimant qu’elle a contribué à l’arrêt de la guerre à Gaza. Cette reconnaissance intervient après le vote de l’Algérie en faveur d’une résolution onusienne sur le plan de paix, un vote qui a suscité de larges réactions de soutien au sein de la classe politique algérienne.L’ambassadeur de l’État de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a tenu à saluer publiquement l’action de la diplomatie algérienne au Conseil de sécurité des Nations unies. Dans un communiqué diffusé mercredi par son ambassade, le diplomate palestinien a affirmé que l’Algérie « a contribué à l’arrêt de la guerre génocidaire sioniste contre le peuple palestinien », rendant ainsi hommage au rôle joué par Alger durant son mandat de membre non permanent au sein de cette instance internationale. M. Abu Aita a particulièrement salué les déclarations du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, lors de la conférence de presse qu’il a animée mardi au siège du ministère. Le diplomate palestinien a notamment apprécié « la volonté de l’Algérie de traiter et de coordonner avec l’État de Palestine via les canaux officiels palestiniens », soulignant ainsi l’importance du dialogue institutionnel entre les deux pays. L’ambassadeur a insisté sur « l’importance du rôle joué par l’Algérie, qui a été et demeure le fer de lance de la défense de la cause palestinienne au Conseil de sécurité ». Selon lui, « la diplomatie algérienne au sein du Conseil a influé positivement sur les positions des grandes puissances, en faveur de l’arrêt de la guerre génocidaire à Gaza, y compris sur la position des États-Unis d’Amérique ». Cette déclaration met en lumière l’influence diplomatique exercée par l’Algérie dans les négociations internationales, notamment auprès des membres permanents du Conseil de sécurité. Le représentant palestinien a également loué la constance de la position algérienne. « La position de l’Algérie est ferme, équilibrée et pondérée, elle ne change pas, ni transige sur la cause palestinienne », a-t-il souligné, avant d’ajouter que « l’Algérie a payé le prix fort et fait face à de nombreux défis pour son engagement et son soutien indéfectible au peuple palestinien ». Cette reconnaissance fait écho aux pressions diplomatiques auxquelles l’Algérie a dû faire face pour défendre ses positions au sein de la communauté internationale. M. Abu Aita a également rappelé que « le peuple palestinien garde en mémoire les positions historiques honorables de l’Algérie, direction, gouvernement et peuple ». Il a précisé que « la direction palestinienne, à sa tête le président palestinien Mahmoud Abbas, n’a jamais manqué une occasion pour saluer les positions de l’Algérie et ses efforts louables au Conseil de sécurité ». L’ambassadeur a conclu en affirmant que « l’Algérie a toujours eu la confiance du peuple palestinien, elle a toujours été et restera le rempart et le bastion inexpugnable pour le peuple palestinien » face « à tous les défis et les complots ciblant la cause palestinienne ».
La classe politique unanime
Le vote de l’Algérie en faveur de la résolution du Conseil de sécurité concernant le plan de paix pour Ghaza a suscité un large soutien au sein de la classe politique algérienne. Plusieurs partis ont tenu à saluer cette décision et à réaffirmer leur attachement à la cause palestinienne. Le parti du Front de libération nationale (FLN) a salué mardi les efforts de l’Algérie et sa réussite à introduire un amendement « d’une extrême importance » au projet de résolution. Le parti a souligné que ce vote intervient « en cohérence avec les positions constantes de l’Algérie et en soutien à la cause palestinienne », précisant que l’objectif final est de « créer des conditions favorables au lancement d’un processus politique sérieux pour mettre fin au conflit et recouvrer les droits légitimes du peuple palestinien, dont le droit d’établir son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale ». Le Rassemblement national démocratique (RND) a pour sa part exprimé son « vif étonnement face à la campagne systématique visant à remettre en cause le rôle pionnier de l’Algérie dans la défense de la cause palestinienne ». Le parti a affirmé que le vote s’inscrit dans le cadre de la position algérienne « constante en faveur de la cause palestinienne » et incarne « la fidélité de l’Algérie à son identité de lutte, à son appartenance arabe, islamique et africaine ». Le RND a rappelé que l’Algérie « n’a jamais hésité à soutenir le peuple palestinien ni reculé devant son engagement moral et historique à son égard, et n’a de leçons à recevoir de quiconque sur ce principe ». Le Mouvement El-Bina a quant à lui indiqué mercredi que le vote de l’Algérie consacre « le consensus général qui préserve les constantes palestiniennes », rappelant que ce plan « tire son origine du plan signé par toutes les factions palestiniennes ». Le mouvement a estimé que les choix de l’Algérie « reposent sur les valeurs républicaines en conformité avec les orientations de l’opinion publique nationale et de ses élites, qui soutiennent les droits du peuple palestinien, par fidélité à la Révolution d’un million et demi de chahids ». Le mouvement a également salué la diplomatie algérienne qui a réussi à introduire des amendements ayant contribué à « rationaliser les décisions du Conseil de sécurité » en les « ajustant au service de la cause ».
Salim Amokrane

