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Gouiri à beIN Sports : « Je vais manquer la CAN… mais j’espère être prêt pour le Mondial »

Depuis l’hôpital Aspetar de Doha où il poursuit sa rééducation, Amine Gouiri a confirmé son forfait pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Dans un entretien exclusif accordé à beIN Sports, l’attaquant de l’Olympique de Marseille a livré ses vérités sur sa blessure, son opération inévitable et ses ambitions pour la Coupe du monde.

La nouvelle était redoutée, elle est désormais officielle. L’international algérien ne participera pas au rendez-vous continental, victime d’une blessure qui a nécessité une intervention chirurgicale. Un coup dur pour les Verts qui perdent l’un de leurs éléments offensifs majeurs, mais aussi pour le joueur lui-même qui manquera sa deuxième CAN consécutive après celle de 2024.- Revenant sur cette période éprouvante, Gouiri n’a pas caché sa frustration. « C’était vraiment compliqué. On a fait des analyses pour comprendre précisément la nature de la blessure. C’est une partie de la vie d’un footballeur. Il y a des moments difficiles. J’espère seulement qu’on va bien traiter tout ça », a-t-il confié, la voix empreinte d’une déception qu’il peine à dissimuler. L’ancien Niçois a néanmoins choisi de se soigner dans l’une des structures médicales les plus réputées du monde du sport. Partenaire de la Fédération algérienne de football, l’hôpital Aspetar accueille régulièrement les internationaux algériens et bénéficie d’une réputation d’excellence. « C’est très bien, vraiment. Je connaissais déjà la réputation de cet hôpital. Il est partenaire de la sélection, donc j’en avais beaucoup entendu parler. Je suis très bien entouré, on s’occupe de moi dans les moindres détails », a assuré le Marseillais, visiblement rassuré par la qualité de la prise en charge. Sa convalescence progresse favorablement selon ses dires. « Les choses avancent bien, grâce à Dieu. Je suis très bien pris en charge ici, avec les kinés. On progresse correctement », a-t-il précisé, laissant entrevoir un optimisme mesuré quant à la suite de sa récupération. Un processus qu’il ne vit pas seul puisqu’il a évoqué Ismaël Bennacer, autre cadre de la sélection passé par Aspetar. « C’est un joueur très important pour nous. Les dernières années ont été compliquées pour lui avec les exigences physiques. Mais on espère qu’il reviendra très fort », a-t-il déclaré avec la solidarité caractéristique des hommes de Vladimir Petkovic. Justement, concernant le technicien bosniaque arrivé en 2024 à la tête des Fennecs, Gouiri affiche une satisfaction prudente. « Les choses se passent bien. C’est une mentalité différente, peut-être un style de jeu différent, mais on s’adapte. Pour l’instant ça va », a-t-il résumé, confirmant l’adhésion du groupe au projet du sélectionneur. Sur la qualification obtenue pour la CAN, l’attaquant s’est montré pragmatique. « Franchement, on n’a commis aucune erreur. Se qualifier, c’est le minimum que nous devions faire. Mais on a des objectifs plus grands que ça », a-t-il affirmé, rappelant les ambitions élevées d’une sélection algérienne qui vise bien plus qu’une simple participation.

Conscient des difficultés inhérentes au football africain, Gouiri a tenu à rappeler les exigences du continent. « Toutes les équipes sont difficiles. Même chez nous, les adversaires qui défendent et jouent en contre, c’est dur. À l’extérieur, c’est encore plus compliqué avec le climat et les terrains », a-t-il analysé avec lucidité. Mais c’est sur l’aspect émotionnel que le joueur s’est montré le plus touchant. Manquer une deuxième CAN consécutive représente une épreuve difficile à encaisser. « J’ai manqué la dernière à cause d’une blessure. Et là, je vais manquer une deuxième CAN. C’est la vie. Je voulais faire l’opération plus tôt mais je ne pouvais pas. On doit être patients. J’espère que ce sera un bon choix pour l’avenir et que je pourrai être prêt pour la Coupe du monde », a-t-il confessé, résigné mais déjà tourné vers l’échéance mondiale. Car c’est bien la Coupe du monde 2026 qui obsède désormais l’esprit de Gouiri et de toute la sélection algérienne, absente des deux dernières éditions. L’élimination cruelle lors des barrages de 2022 reste une plaie vive. « La dernière élimination nous a beaucoup fait mal. À cinq secondes de la fin, on était qualifiés… mais c’est la vie. Il faut passer par ça pour se relever », a-t-il rappelé, faisant référence au but encaissé dans les ultimes instants face au Cameroun. Avant de conclure, Gouiri a tenu à adresser un message au peuple algérien, toujours fidèle malgré les désillusions. « Nous aimons beaucoup le peuple algérien. Ce sont les meilleurs supporters. J’espère qu’on leur donnera de belles choses et que je pourrai rendre tout ce soutien sur le terrain », a-t-il promis, conscient de l’exigence mais aussi de l’amour inconditionnel d’une nation entière.

M. Dahleb

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