À la UneSports

Coupe arabe FIFA 2025 : L’Algérie accrochée par le Soudan pour son entrée 

Les Fennecs, tenants du titre, ont concédé le nul (0-0) mercredi à Doha dans un match marqué par l’expulsion d’Adam Ounas

L’équipe nationale de football A’ a entamé la défense de son titre de champion arabe sur une note décevante en concédant le match nul face au Soudan (0-0), mercredi au stade Ahmed-Bin-Ali de Doha, lors de la première journée du groupe D de la Coupe arabe de la FIFA 2025. Une performance en demi-teinte qui laisse planer des doutes sur les ambitions des hommes de Madjid Bougherra dans ce tournoi qui se déroule du 1er au 18 décembre au Qatar. Pourtant, tout semblait sourire aux Fennecs avant cette entrée en matière. Tenante du titre, l’Algérie faisait logiquement figure de favorite face à une formation soudanaise considérée comme plus modeste sur le papier. Le sélectionneur national pouvait s’appuyer sur un effectif expérimenté comptant des visages bien connus du football européen, à l’image d’Adam Ounas, Youcef Atal, Islam Slimani ou encore Yassine Benzia. Mais ces arguments n’ont pas suffi à faire plier une équipe du Soudan disciplinée et bien organisée, qui a su tenir bon pendant 90 minutes face à des Verts étonnamment inefficaces.

Le tournant du match s’est produit juste avant la pause lorsqu’Adam Ounas a écopé d’un second carton jaune, synonyme d’expulsion. Cette exclusion a profondément modifié la physionomie de la rencontre, contraignant les Algériens à évoluer en infériorité numérique durant toute la seconde période. Réduits à dix, les Fennecs ont logiquement perdu en tranchant et en capacité offensive, se contentant de gérer leur avantage territorial sans parvenir à concrétiser leur domination stérile.

La prestation collective des Verts a été globalement décevante. Imprécis devant le but adverse, peu combatifs au milieu de terrain et fragiles défensivement, les hommes de Bougherra ont affiché un visage inquiétant pour la suite de la compétition. Les attaquants Adil Boulbina et Berkane ont particulièrement déçu, pêchant par précipitation et manque de lucidité dans les zones de finition. Leur inexpérience à ce niveau de compétition s’est cruellement fait sentir dans les moments décisifs, où un geste juste aurait pu faire basculer la rencontre.

Face à des Soudanais certes athlétiques mais limités tactiquement et techniquement, les Algériens disposaient pourtant de nombreux atouts. L’entrée en jeu d’Islam Slimani en cours de match, venu remplacer Berkane, n’a pas changé la donne. Le vétéran, malgré son expérience, n’a pas réussi à apporter le poids offensif attendu. Yassine Benzia, autre cadre de l’équipe, est également resté muet, incapable d’impulser le rythme nécessaire pour déstabiliser la défense adverse.

Les Verts se sont montrés méconnaissables, multipliant les erreurs techniques inhabituelles. Trop de dribbles inutiles, y compris dans les zones défensives sensibles, des pertes de balles injustifiées au milieu de terrain et des contre-attaques mal négociées ont émaillé leur partition. Cette légèreté technique, couplée à un manque de réalisme offensif, a permis aux Soudanais de prendre progressivement confiance au fil des minutes.

En seconde période, le rapport de forces s’est même inversé par moments. Enhardis par la supériorité numérique, les joueurs du Soudan ont pressé les Algériens dans leur propre surface, se montrant plus entreprenants et mettant la défense des Fennecs sous pression. Si ces offensives n’ont pas débouché sur de véritables occasions franches, elles ont néanmoins illustré les difficultés algériennes à contrôler les débats malgré leur statut de tenant du titre.

Ce résultat nul place l’Algérie dans une situation délicate au sein du groupe D. Avec seulement un point au compteur, les Fennecs devront impérativement se ressaisir lors de leurs deux prochaines sorties pour espérer franchir le cap de la phase de groupes. Le calendrier s’annonce chargé avec un match capital face à Bahreïn samedi prochain à 14h30 au stade Khalifa International, avant un choc décisif contre l’Irak mardi à 18h00 au même stade. Le format de la compétition prévoit la qualification des deux premiers de chaque poule pour les quarts de finale, programmés les 11 et 12 décembre. L’enjeu financier du tournoi est considérable puisque le vainqueur empochera une prime de plus de sept millions de dollars, tandis que le finaliste touchera plus de quatre millions de dollars. Pour Madjid Bougherra et ses hommes, l’heure est désormais à la remise en question. Il faudra rapidement corriger les lacunes apparues lors de ce premier match et retrouver les qualités de combativité, de volonté et d’efficacité qui avaient fait le succès de l’Algérie lors de la précédente édition. 

Moncef Dahleb

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *