À la UneÉconomie

Avec une inflation maîtrisée et une croissance solide en Algérie : La Banque mondiale salue les « signaux encourageants » 

Croissance de 4,1% au premier semestre 2025 et inflation maîtrisée : les secteurs hors hydrocarbures tirent la performance économique du pays.

La maîtrise de l’inflation et les performances soutenues des secteurs hors hydrocarbures en Algérie constituent des « signaux encourageants » qui permettront de soutenir une croissance « plus vigoureuse, durable et diversifiée », a déclaré mercredi à Alger Daniel Prinz, économiste de la Banque mondiale pour l’Algérie, lors de la présentation du nouveau rapport semestriel de l’institution sur la situation économique du pays. Ces indicateurs positifs confirment la solidité de la reprise économique algérienne et la pertinence de la stratégie de diversification engagée par les autorités. Présentant le document intitulé « Répondre aux défis climatiques et soutenir le développement durable », Daniel Prinz a souligné que « l’allégement des pressions sur les prix et la performance soutenue des secteurs hors hydrocarbures constituent des signaux encourageants ». L’économiste a précisé que « le maintien de ces avancées, grâce à la poursuite des réformes, peut soutenir une croissance plus vigoureuse, durable et diversifiée », insistant sur l’importance de poursuivre les efforts de transformation structurelle de l’économie nationale.

Selon le rapport de la Banque mondiale, l’économie algérienne a poursuivi son élan en 2025 avec une croissance de 4,1% au premier semestre, tandis qu’une expansion de 3,8% est attendue sur l’ensemble de l’année. Ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie nationale dans un contexte international marqué par les incertitudes et les tensions géopolitiques. La performance est d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans une trajectoire ascendante amorcée depuis plusieurs trimestres.

Le rapport met particulièrement en lumière la vigueur des secteurs hors hydrocarbures, qui ont enregistré une croissance impressionnante de 5,4%. Cette performance constitue le principal moteur de l’activité économique et illustre les fruits de la politique de diversification menée par les pouvoirs publics. L’agriculture, l’industrie manufacturière, le bâtiment et les services ont tous contribué à cette dynamique positive, démontrant que l’économie algérienne parvient progressivement à réduire sa dépendance aux revenus pétroliers.

Sur le front de l’inflation, les nouvelles sont tout aussi encourageantes. Selon les données de la Banque mondiale, l’inflation a reculé à 1,7% sur les neuf premiers mois de l’année, un niveau particulièrement bas qui contraste avec les tensions inflationnistes observées dans de nombreux pays. Cette maîtrise des prix s’explique principalement par la baisse des prix des denrées alimentaires et le maintien d’un taux de change stable, deux facteurs essentiels pour préserver le pouvoir d’achat des ménages algériens.

Cette évolution favorable de l’inflation permet aux autorités de maintenir leur politique de soutien social tout en préservant les équilibres macroéconomiques. La stabilité des prix contribue également à créer un environnement propice à l’investissement et à la consommation, deux leviers essentiels de la croissance économique. Le recul de l’inflation intervient dans un contexte où les subventions sur les produits de première nécessité demeurent substantielles, témoignant de la volonté des pouvoirs publics de concilier assainissement économique et protection sociale.

Ces résultats s’inscrivent dans la continuité des révisions à la hausse effectuées par la Banque mondiale en octobre dernier. L’institution financière internationale avait alors relevé ses prévisions de croissance pour l’économie algérienne de 0,6 point pour 2025 et de 0,5 point pour 2026, portant ses estimations respectivement à 3,8% et 3,7%. Cette révision significative témoignait déjà de la confiance de l’institution dans la trajectoire économique du pays. La Banque mondiale avait justifié cet ajustement par la vigueur des secteurs hors hydrocarbures et le dynamisme de la consommation et de l’investissement. Le premier trimestre 2025 avait d’ailleurs enregistré une progression remarquable de 4,5% en glissement annuel, confirmant l’accélération de l’activité économique. L’investissement avait bondi de 13,9% durant cette période, signalant un regain de confiance des opérateurs économiques. La Banque mondiale souligne que la poursuite des réformes structurelles reste indispensable pour consolider ces acquis et garantir une croissance soutenable à long terme. Les perspectives restent donc positives pour l’économie algérienne, à condition que les efforts de réforme se poursuivent et que les secteurs hors hydrocarbures continuent de jouer leur rôle moteur dans la création de richesses et d’emplois.

Samira Ghrib

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *