Annaba : 94 millions de dinars alloués pour la réhabilitation du Square El Houria
Cette opération de réhabilitation s’inscrit dans le cadre d’un programme qui cible tous les espaces publics du centre-ville d’Annaba.
Alors que les opérations de nettoyage se poursuivent dans toute la ville, les opérations de réhabilitation des espaces publics se poursuivent pour les uns et seront lancées pour les autres. Ce chapitre de l’embellissement de la ville semble faire l’objet d’un intérêt particulier de la part des autorités locales. Après la place du théâtre, c’est au tour du square El Houria, autre lieu public emblématique de la Coquette. Implanté en plein centre-ville, ce lieu de prédilection des Annabis devra subir, dans les tout prochains jours, une opération de réhabilitation. Selon certaines informations obtenues par nos sources, l’opération sera lancée après la finalisation des procédures légales de remise du projet. Une enveloppe financière de 9,4 milliards de centimes soit 94 millions de dinars a été allouée à ce projet, dans l’attente de l’annonce d’un avis d’appel d’offres pour sélectionner l’entreprise ou la société devant se charger des travaux, ont expliqué les mêmes sources. Celles-ci ont fait savoir que le projet fera l’objet d’un suivi rigoureux par les autorités locales en raison de son emplacement stratégique au centre-ville. Ces travaux de réhabilitation s’inscrivent, faut-il le rappeler, dans le cadre d’une série d’opérations relevant d’un programme retenu pour les espaces publics qualifiés d’importants dans la ville d’Annaba. Sont concernés par cette série de lifting les places et jardins publics dont l’état des lieux est déplorable, nous dit-on. Car, au constat, la situation déplorable de ces espaces publics porte une atteinte directe à l’esthétique de la ville. Après le cours de la Révolution et la place du théâtre, entre autres espaces publics, le square El Houria est l’un des plus grands et des plus anciens jardins publics d’Annaba. Il abrite des arbres datant du siècle dernier. Il est également un espace accueillant diverses expositions et manifestations. Or, par manque d’entretien censé être assuré par les services de l’APC d’Annaba, ce lieu emblématique, appelé communément « Djenaynet la Colonne » ou encore « Biben la Colonne », s’est fortement détérioré. Croulant sous le poids des mauvaises herbes, les détritus jonchant ici et là, ses allées et ses bancs vandalisés, ce jardin offre une vue repoussante à plus d’un titre. Au-delà, ces zones retirées et isolées sont devenues des refuges pour les toxicomanes. À ceux-là s’ajoutent les vendeurs ambulants qui squattent ses abords en toute impunité. En somme, ce lieu naturel par excellence est devenu un endroit dangereux, notamment pour les familles, en particulier celles du centre-ville.
Rappelons que ce square a fait l’objet, il y a moins de 10 ans, d’une vaste opération de réhabilitation qui a fortement déçu les habitants d’Annaba. Car, après sa réouverture, après plusieurs mois de travaux, l’état des lieux du jardin n’a pas changé d’un iota. Hormis des bancs et des panneaux géants qui avaient été installés, sans pelouse, encore moins de fleurs ou de quelconque nouvelle plante, le jardin a conservé son aspect de détérioration…
Pourtant, d’importants fonds ont été déboursés pour refaire le look de cet espace vert de notoriété dans la ville d’Annaba. Au fil des années écoulées, le jardin El Houria n’a pas été différent du jardin en face du marché d’El Hattab. Ce dernier qui avait, rappelons-le, été fermé à plusieurs reprises par les autorités locales, était devenu lui aussi le fief de tous les maux sociaux sans aucune exception. Ce jardin public, qui fait partie des lieux les plus importants pour les Annabis, a subi une opération de réhabilitation sans envergure. Mais le manque de suivi et le manque de diligence des services de l’APC pour la mise en valeur de ces espaces publics, ainsi que l’absence de gardiennage, notamment pour l’entretien, ont fait que le jardin s’est encore détérioré et n’attire plus des familles ni n’inspire la détente.
Sofia Chahine

