Saidal : Une usine au Sultanat d’Oman en projet
Le groupe pharmaceutique public Saidal franchit une nouvelle étape dans son expansion régionale avec le projet d’implantation d’une usine de production au Sultanat d’Oman.
L’initiative a été examinée samedi à Mascate lors d’une rencontre bilatérale de haut niveau et confirme l’ambition du leader algérien du médicament de s’imposer comme un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique dans la région du Golfe. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, qui effectue une visite de travail au Sultanat d’Oman du 7 au 9 décembre courant, a examiné samedi avec le ministre omanais de la Santé, Hilal bin Ali Al-Sabti, « les modalités de lancement d’une usine du groupe Saidal au Sultanat d’Oman », indique un communiqué du ministère. Cette rencontre, qui s’est tenue au siège du ministère omanais de la Santé, marque une avancée significative dans la concrétisation d’un projet qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de diversification économique portée par les deux pays. Selon le communiqué, cette future unité de production sera « dédiée à la production des médicaments, sous leurs formes solides et liquides, en vue de répondre aux besoins du marché omanais et des pays voisins ». Cette orientation vers les marchés régionaux témoigne de l’ambition du groupe Saidal de transformer cette implantation en plateforme d’exportation vers l’ensemble de la péninsule arabique, une région qui représente un marché pharmaceutique en forte croissance, porté par l’augmentation démographique et l’amélioration des systèmes de santé. Le communiqué souligne que ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre « des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et du Sultan d’Oman, Haitham ben Tariq, visant à renforcer les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays ». Au-delà de l’examen des modalités de lancement de l’usine Saidal, la rencontre entre les deux ministres a permis d’aborder plusieurs autres dossiers cruciaux pour le développement des échanges pharmaceutiques bilatéraux. Parmi les sujets traités figure la reconnaissance mutuelle en matière d’enregistrement des médicaments entre l’Agence nationale des produits pharmaceutiques et son homologue omanaise. Selon le communiqué, cette reconnaissance mutuelle « permettra d’augmenter la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ». Cette harmonisation des procédures réglementaires représente un enjeu majeur pour faciliter l’accès des produits pharmaceutiques algériens au marché omanais et vice-versa. En effet, la reconnaissance mutuelle des autorisations de mise sur le marché permettrait de réduire considérablement les délais et les coûts liés à l’enregistrement des médicaments, tout en maintenant les exigences de qualité et de sécurité sanitaire. Cette mesure devrait ainsi contribuer à fluidifier les échanges et à renforcer la compétitivité des produits pharmaceutiques des deux pays sur leurs marchés respectifs.
Cette initiative s’inscrit également dans une dynamique plus large de coopération économique entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman, qui connaît une accélération notable ces dernières années. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré une forte croissance, portés par une volonté politique commune de renforcer les partenariats Sud-Sud et de diversifier les économies respectives. Le secteur pharmaceutique apparaît ainsi comme l’un des axes prioritaires de cette coopération bilatérale renforcée, aux côtés des hydrocarbures, de l’énergie verte, de l’agriculture et de l’industrie automobile.
Sabrina Aziouez

