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La catastrophe humanitaire à Ghaza s’aggrave : L’ONU dénonce l’obstruction systématique de l’aide humainiatire par l’occupation sioniste

Deux ans après le début de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, la situation humanitaire demeure catastrophique et les souffrances du peuple palestinien atteignent des niveaux sans précédent. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a confirmé que les conditions humanitaires restent misérables et que les besoins dépassent largement la capacité de la communauté internationale à y répondre, en raison des obstacles systématiques imposés par l’occupation.

Les restrictions de l’entité sioniste constituent un défi majeur pour les efforts humanitaires. L’insécurité délibérément entretenue, les difficultés de dédouanement, les retards arbitraires et le refus de marchandises aux points de passage par les forces d’occupation, ainsi que le nombre volontairement limité de routes disponibles pour acheminer les fournitures à l’intérieur de Ghaza, transforment l’aide humanitaire en parcours du combattant. Ces entraves affectent particulièrement la fourniture d’abris, d’eau, d’assainissement, d’articles d’hygiène et de fournitures éducatives, condamnant la population à des conditions de vie inhumaines. L’OCHA a mis en garde contre le fait que les restrictions imposées à l’accès et à la circulation à l’intérieur de Ghaza constituent un problème grave et croissant. Durant la période allant du 13 octobre au 4 décembre, les autorités d’occupation sionistes ont empêché 295 contractuels, 28 employés des Nations unies et 21 travailleurs de la santé de participer à des missions humanitaires à l’intérieur de Ghaza, soit une moyenne d’environ sept missions bloquées par jour. Ces interdictions perturbent la planification humanitaire et obligent l’ONU et ses partenaires à effectuer des ajustements de dernière minute, réduisant les capacités opérationnelles ou menant même à l’annulation totale des missions lorsqu’il est impossible de trouver du personnel de remplacement. La crise nutritionnelle qui frappe les femmes enceintes et allaitantes révèle l’ampleur du désastre humanitaire. L’Unicef a alerté sur les effets dévastateurs de la malnutrition maternelle sur des milliers de nouveaux-nés à Ghaza. Tess Ingram, porte-parole du Fonds de l’ONU pour l’enfance, a déclaré depuis Ghaza que le constat est sans appel : des mères malnutries donnent naissance à des bébés prématurés ou de faible poids, qui meurent dans les unités de soins intensifs néonatals ou survivent pour ensuite souffrir de malnutrition ou de complications médicales graves. Entre juillet et septembre de cette année, environ 38% des femmes enceintes examinées par l’Unicef et ses partenaires ont reçu un diagnostic de malnutrition aiguë. En octobre, 8.300 femmes enceintes et allaitantes ont été admises pour un traitement contre la malnutrition aiguë, soit environ 270 par jour, dans une région où aucun cas de malnutrition n’était constaté au sein de ce groupe avant octobre 2023, date du début de l’agression génocidaire. Les mères, dans un sacrifice quotidien, privent leurs propres corps de nourriture pour tenter de nourrir leurs enfants. La porte-parole de l’Unicef a rapporté avoir rencontré dans les hôpitaux de Ghaza plusieurs nouveaux-nés pesant moins d’un kilogramme, leur petite poitrine se soulevant sous l’effort de survivre. Ces nourrissons de faible poids ont environ 20 fois plus de risques de mourir que les autres. Les chiffres sont glaçants : le nombre de bébés décédés le premier jour de leur vie a augmenté de 75% à Ghaza, passant d’une moyenne de 27 bébés par mois en 2022 à 47 bébés par mois entre juillet et septembre 2025. L’Unicef a dénoncé les entraves imposées par les autorités sionistes qui ont empêché l’acheminement de produits médicaux essentiels dans la bande de Ghaza, appelant notamment à l’ouverture du point de passage de Rafah à la circulation des camions humanitaires.

Le bilan humain de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza s’alourdit de jour en jour. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 70.366 martyrs et 171.064 blessés, en majorité des femmes et des enfants, sont à déplorer depuis le 7 octobre 2023. Au cours des dernières 24 heures, le corps d’un martyr et six blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza, tandis que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en octobre dernier, 377 Palestiniens sont tombés en martyrs et 987 autres ont été blessés, tandis que les corps de 626 martyrs ont été récupérés.

L’arrogance de l’occupation ne se limite pas à Ghaza. Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé un nouveau défi au droit international : la police d’occupation a retiré le drapeau de l’ONU du siège de l’agence à El Qods-Est occupée et l’a remplacé par le drapeau de l’entité sioniste. Tôt dans la matinée, les forces d’occupation, accompagnées de représentants de la municipalité, ont pris d’assaut l’enceinte de l’UNRWA dans le quartier de Sheikh Jarrah, coupant toutes les communications, confisquant du mobilier et du matériel informatique. Cet acte représente un mépris flagrant des obligations de l’entité sioniste en tant qu’État membre des Nations unies de protéger et de respecter l’inviolabilité des locaux de l’ONU. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné cette intrusion non autorisée, rappelant que l’enceinte de l’UNRWA demeure un bâtiment de l’ONU qui jouit de l’inviolabilité et est protégée de toute ingérence. Guterres a souligné que toute action exécutive, administrative, judiciaire ou législative visant les biens ou actifs de l’ONU est interdite par les accords internationaux, appelant l’entité sioniste à prendre des mesures immédiates pour rétablir l’inviolabilité des locaux de l’UNRWA.

L’agression sioniste s’étend également à la Syrie. Trois personnes ont été blessées par des tirs des forces d’occupation qui menaient une nouvelle incursion dans la région de Qunaitra, sur le plateau du Golan syrien occupé. Les forces sionistes avaient établi un poste de contrôle et tiré sur des civils. Cette nouvelle agression intervient après une précédente incursion qui avait fait 13 martyrs le 28 novembre dernier. Depuis près d’un an, l’entité sioniste a mené des centaines de frappes et conduit plusieurs incursions en Syrie, faisant fi du droit international, et a déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation.

L.S.

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