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Sonatrach adopte un plan stratégique jusqu’en 2030 : Priorité à l’amont pétrolier et à la transition énergétique

L’Assemblée générale ordinaire de Sonatrach a approuvé jeudi son budget annuel 2026 ainsi qu’un plan de développement à moyen terme pour la période 2026-2030, marquant une nouvelle étape dans la stratégie de croissance du géant énergétique national face aux défis de la transition énergétique et de la sécurité d’approvisionnement nationale.

Réunie sous la présidence du ministre d’État Mohamed Arkab, ministre des Hydrocarbures et des Mines, en présence du ministre des Finances Abdelkrim Bouzred, du gouverneur de la Banque d’Algérie Salah Eddine Taleb et du PDG de Sonatrach Noureddine Daoudi, l’assemblée générale a validé une feuille de route centrée sur le renforcement des capacités d’exploration et de production d’hydrocarbures, tout en développant les industries de transformation. L’objectif affiché vise à garantir la couverture des besoins du marché intérieur national, dont la demande énergétique ne cesse de croître, tout en consolidant les capacités d’exportation du pays, notamment vers l’Europe où le gaz algérien représente un atout stratégique majeur.

Pour Sonatrach, premier groupe économique du pays et pilier de l’économie nationale, ces orientations stratégiques s’inscrivent dans la continuité du précédent plan d’investissement 2025-2029 qui prévoyait une enveloppe de 60 milliards de dollars, dont 80% consacrés à l’exploration et à la production. Ce nouvel exercice budgétaire 2026 intervient dans un contexte où le groupe doit simultanément maintenir sa performance opérationnelle, moderniser ses infrastructures et s’adapter aux nouvelles exigences environnementales internationales.

Le plan de développement 2026-2030 place au cœur de ses priorités l’intensification des activités d’exploration pour reconstituer les réserves d’hydrocarbures et accroître la production, un impératif face à la déclinaison naturelle des gisements matures. En parallèle, Sonatrach mise sur le développement du secteur du raffinage et de la pétrochimie, avec des projets structurants comme la raffinerie de Hassi Messaoud et de nouvelles unités de production de méthanol et de carburants propres. Cette orientation vers la transformation locale répond à une double logique économique : réduire la dépendance aux importations de produits raffinés et créer davantage de valeur ajoutée sur le territoire national.

L’assemblée générale a également abordé les efforts déployés par Sonatrach en matière de gouvernance d’entreprise et de numérisation de ses opérations, deux leviers essentiels pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la compétitivité du groupe sur les marchés internationaux. La transformation numérique constitue un enjeu majeur pour optimiser la gestion des installations, réduire les coûts et améliorer la prise de décision dans un secteur où la volatilité des prix du pétrole et du gaz impose une agilité accrue.

La transition énergétique figure également parmi les axes stratégiques validés, avec la réaffirmation de l’engagement de Sonatrach à respecter les normes internationales en matière de réduction de l’empreinte carbone. Le groupe ambitionne notamment de diminuer le torchage de gaz à moins de 1% d’ici 2030, un objectif qui témoigne de sa volonté de s’aligner sur les standards environnementaux mondiaux tout en valorisant davantage ses ressources gazières. Cette démarche s’inscrit dans la vision du gaz naturel comme énergie de transition, positionnement stratégique dans un contexte géopolitique où la sécurité énergétique fait du gaz algérien un partenaire recherché.

L’adoption de ce budget et de ce plan quinquennal intervient aussi alors que le groupe cherche à attirer des capitaux étrangers et des technologies de pointe pour développer ses ressources, notamment dans les gisements non conventionnels. 

Samira Ghrib

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