Législatives 2026 : Le MSP appelle à un dialogue politique « profond »
Le Mouvement de la société pour la paix a fixé ses premières exigences en vue des élections législatives prévues dans quelques mois, appelant à un « dialogue politique global et profond » pour restaurer la confiance et aboutir à une « véritable réforme politique ».
Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre annuelle des présidents des bureaux exécutifs de wilaya, organisée sous le slogan « Vision claire, structures efficaces, échéances réussies », le parti d’obédience islamiste a posé les jalons de sa participation aux prochaines législatives en conditionnant celle-ci à une refonte substantielle du cadre politique algérien.
Le mouvement a appelé à « améliorer l’environnement politique et juridique de manière à ce que le processus électoral se déroule dans un climat de confiance et de large consensus national, et soit fondé sur la transparence et l’égalité des chances ». Au cœur des revendications du MSP figure l’exigence d’un « dialogue politique global et profond, qui contribue à restaurer la confiance, et débouche sur une véritable réforme politique, et la réalisation d’un large consensus autour de la révision du système de lois régissant la vie politique ». Le communiqué détaille les réformes législatives jugées prioritaires par le parti d’opposition. Le parti réclame notamment la révision de la loi communale et de wilaya « de manière à renforcer la décentralisation », une réforme qui selon les dirigeants du mouvement « donnerait à l’élu local des prérogatives réelles ».
Le MSP plaide également pour la révision de la loi sur les partis politiques « pour consacrer le pluralisme représentatif », ainsi que la modification de la loi électorale « de manière à garantir l’intégrité, libérer l’action politique des contraintes administratives, améliorer l’environnement de gouvernance, et fonder une Algérie ascendante ».
Le parti a appelé à transformer « la compétition politique en une opportunité de construire des institutions fortes, cohérentes et crédibles, qui redonnent espoir à la volonté populaire ».
Les responsables du mouvement considèrent que cette rencontre a constitué « une occasion d’approfondir la concertation et le débat sur les moyens de renforcer l’action politique responsable, de consolider le front intérieur, et de concrétiser un travail de terrain organisé capable de répondre aux préoccupations des citoyens et d’interagir avec leurs aspirations légitimes, et de bien se préparer pour les prochaines échéances ».
Dans un tout autre registre, le HMS a salué l’adoption par l’Assemblée populaire nationale du projet de loi criminalisant le colonialisme français en Algérie, y voyant « une étape historique décisive dans la victoire pour la mémoire collective du peuple algérien, et une leçon dans la concrétisation de la souveraineté nationale ». Le mouvement a également valorisé « le consensus national autour de l’attachement à l’unité nationale et du renforcement du front intérieur, considéré comme la première ligne de défense face aux projets de démantèlement et de division, dans un contexte de montée des dangers, menaces et provocations régionales et internationales ».
Chokri Hafed

