Le fils de Ferhat Mehenni désavoue publiquement son père : « J’ai besoin de laver l’honneur de ma famille »
Aghour Mehenni a rejeté publiquement le projet séparatiste de son père, chef du MAK.
Aghour Mehenni, fils du dirigeant de l’organisation terroriste MAK, a publiquement désavoué son père Ferhat Mehenni lors d’une intervention télévisée, rejetant catégoriquement son projet séparatiste et proclamant son attachement à l’unité nationale, infligeant ainsi un camouflet retentissant au chef du MAK. Dans une déclaration à la télévision nationale qui fait l’effet d’une bombe, Aghour Mehenni a brisé le silence familial pour dénoncer ouvertement les positions de Ferhat Mehenni. Ce reniement public constitue un revers symbolique majeur pour le dirigeant du MAK. « Aujourd’hui, je franchis le pas, c’est un besoin personnel et un moyen pour moi de laver mon honneur par rapport à tout ce qui se passe, de laver l’honneur de ma famille, qui est également en dehors de tout cela, et c’est aussi un moyen pour moi de contribuer à l’unité nationale de mon pays », a déclaré Aghour Mehenni, transformant de fait son père en paria au sein même de sa propre famille. Ces mots sonnent comme un désaveu sans appel, une condamnation morale qui va bien au-delà du simple désaccord politique.
Affichant publiquement sa ferme opposition au projet séparatiste de Ferhat Mehenni, désormais contestée au sein même de son cercle familial le plus proche, Aghour Mehenni se démarque radicalement des projets du MAK. Affichant publiquement sa ferme opposition au projet de son père et désavouant ses positions, Aghour Mehenni a ajouté que même si le chef du mouvement terroriste «reste son père», il n’en demeure pas moins que le fils a ses propres idées et convictions.
« Tout au long de ma vie, j’ai subi ses idées et ses décisions qui ont toujours eu un impact sur ma vie et sur celle de mes frères et sœurs et, aujourd’hui, je sens que j’ai besoin de m’exprimer et de ne pas être associé à tout ce que mon père prend comme décision », a-t-il poursuivi, dressant un réquisitoire accablant contre Ferhat Mehenni. Le verbe « subir » est lourd de sens : il dépeint un père autoritaire, imposant ses vues à une famille contrainte de porter le fardeau de ses choix radicaux.
Pour mieux souligner l’égarement de son père, Aghour Mehenni a pris soin de rappeler l’histoire patriotique authentique de la famille, celle qui précède la dérive séparatiste, le projet qui a pour objectif de porter un coup à l’unité nationale aux intérêts de la Nation. Exprimant « sa fierté » quant au rôle des aïeux durant la Guerre de libération nationale, il a déclaré : « ma mère m’a beaucoup parlé de l’histoire de son père et du rôle que mes grands-mères ont joué durant la Guerre de libération et ces dernières, elles-mêmes, m’en avaient parlé, même si, trop petit, je n’en ai que de vagues souvenirs ». Ce rappel historique sert de contre-modèle : là où les grands-parents ont combattu pour l’indépendance et l’unité de l’Algérie, le père œuvre aujourd’hui à sa fragmentation. Le contraste est dévastateur.
« Pour moi, ce sont des héros, car ils ont eu un rôle très actif durant la Révolution », a-t-il soutenu, établissant une hiérarchie morale implicite où les ancêtres moudjahidine incarnent l’honneur et le patriotisme, tandis que le père représente la trahison de cet héritage glorieux. Ce faisant, Aghour Mehenni place Ferhat Mehenni en rupture totale avec ses propres racines, le présentant comme un homme qui a renié les valeurs familiales fondamentales pour s’engager dans une aventure séparatiste désavouée par sa propre progéniture.
Enfonçant le clou, le fils a rappelé que les Algériens « ont toujours été des frères » et qu’il avait grandi dans un environnement exempt de divisions régionalistes, contredisant ainsi frontalement le discours victimaire du MAK. « Lorsque nous allions dans la région de la Kabylie, je me retrouvais avec des amis de toutes les régions de notre pays. Ils venaient chez moi et je n’ai jamais senti de différence entre nous », a-t-il assuré, démontant par son témoignage personnel le narratif séparatiste que son père s’évertue à construire depuis des années.Cette rupture familiale spectaculaire souligne l’isolement croissant de Ferhat Mehenni, dévoué par ses lieutenants qui ont fini par comprendre la portée antinationale du projet séparatiste du MAK et la dangereuse dérive qu’il représente, par l’immense majorité du peuple algérien, mais aussi par sa propre famille. FerhatMehenni se trouve aujourd’hui publiquement répudié.
Salim Amokrane

