Université : Un pas vers l’enseignement élitiste
Implantées au niveau du pôle technologique de la nouvelle ville de Sidi-Abdallah (Ouest d’Alger), l’École nationale supérieure des Mathématiques et l’École nationale supérieure de l’Intelligence artificielle assureront une formation d’élite arrimée aux normes universelles dans deux disciplines. Ces formations, dont l’importance pour le développement technologique et économique du pays est cruciale et prouvée, seront dispensées aux nouveaux bacheliers à partir du mois d’octobre prochain à l’occasion du lancement de l’année universitaire 2021/2022.
En fait, ces deux écoles qui ont un caractère national, affirme le directeur général des enseignements et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. BoualemSaïdani, « ont la spécificité d’avoir été créées par un décret présidentiel, ce qui reflète toute l’importance qu’accorde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à ce pôle technologique dont nous avons l’ambition de diriger comme étant une véritable locomotive de développement technologique de notre pays ».Toujours au chapitre des missions de ces deux écoles, le même responsable a fait savoir que cette technopôle « sera un instrument essentiel pour la formation d’élites capables de fournir une plus-value pour nos entreprises ». Ce qui a nécessité la mise en place, explique-t-il, d’un » curricula d’actualités, avec beaucoup d’innovation, et un contenu qui répond à un standard universel, et un potentiel d’enseignement également d’élite, pour pouvoir encadrer correctement les étudiants inscrits dans ces deux écoles ».Par ailleurs, M. Saïdani a expliqué que ces deux écoles démarreront avec deux promotions de 400 étudiants venant de » l’ensemble du territoire national, ayant obtenu au bac des moyennes très élevées, à savoir une moyenne supérieure à 16 pour l’École des Mathématiques, et supérieure à 17 pour celle de l’Intelligence artificielle », précisant que « 5.000 bacheliers avaient émis le vœux d’intégrer les rangs de l’École nationale supérieure des Mathématiques, et presque 10.000 bacheliers ont souhaité rejoindre l’École supérieure nationale de l’Intelligence artificielle ».
La formation, dont le « premier palier est dédié à l’école préparatoire qui sera d’une période de deux années, et le deuxième dédié à la formation en spécialité » sur concours, assure-t-il, sera assurée par « un potentiel d’encadrement d’élite et s’articulera autour de deux paliers » reposera sur des « programmes pédagogiques d’enseignement et de formation arrêtés et élaborés par un groupe d’experts de renom, avec la contribution de la diaspora algérienne établie à l’étranger ».
Enfin, grâce à la coopération étrangère, indique Arezki Saïdani, « les deux écoles seront accompagnées par un partenariat engagé avec, en première phase, cinq pays ayant pris conscience des avantages potentiels du développement et des applications de l’intelligence artificielle, et ayant enregistré des avancées très importantes en la matière, à savoir la Chine, le Royaume-Uni, le Japon, la France et les États-Unis d’Amérique ». Visant à « développer des pratiques pédagogiques et d’enseignement qui répondent aux normes et aux standards internationaux, permettre aux étudiants d’avoir une formation de qualité, et à avoir un échange d’informations et de bonnes pratiques concernant la stratégie d’enseignement de ces deux disciplines », note le même responsable, ce partenariat ambitionne de « faire de ces deux écoles des pôles d’excellence de classe mondiale ».
Enfin, « l’échange d’expérience et d’expertise sur la stratégie de la relation entre ces deux écoles et leur environnement, à travers la création de starts-up, la valorisation de la recherche, la formation en continu, l’orientation des étudiants, l’échanged’expérience dans le domaine de la gouvernance, et pour la mise en place d’une veille technologique afin d’être attentifs aux changements thématiques innovants en lien avec ces deux champs disciplinaires », a-t-il enfin conclu.
Kamel Nait Ameur