Pr. Rachid Belhadj, président du Syndicat national des chercheurs universitaires : « Le Delta reste le plus dangereux des coronavirus »
Le directeur des activités médicales et paramédicales à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger, et président du Syndicat national des chercheurs universitaires, Pr Rachid Belhadj a lancé un appel afin de « mettre à profit cette période de baisse constatée dans le nombre des contaminations pour une vaccination massive contre le virus du Covid 19. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, le Pr Belhadj a insisté sur « la nécessité impérieuse de maintenir la vigilance notamment par le strict respect des mesures barrières, le respect des protocoles sanitaires et surtout la vaccination ». Le même responsable a ainsi annoncé « le lancement d’une campagne de vaccination à domicile au bénéfice des personnes fragiles, aux besoins spécifiques et aux malades chroniques qui n’ont pas la possibilité de se rendre dans les centres de vaccination ».
Pr Belhadj, qui a rappelé que « le rythme de la vaccination baisse dès que le nombre des contaminations enclenche une courbe descendante » n’a pas omis de noter que les personnes qui ont des maladies chroniques ont largement répondu à l’appel pour la vaccination. Et d’ajouter qu’au sein des personnes qui n’ont se sont pas faites vacciner,ont enregistre beaucoup plus de morts, notamment dans la catégorie des malades chronique en raison de l’impact du variant Delta « alors que ceux qui sont vaccinés n’ont pas été gravement impactés lorsqu’ils ont été contaminés ». Le directeur des activités médicales et paramédicales à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger n’a pas manqué de souligner « la nécessité pour cette catégorie de malades chroniques de se faire vacciner contre la grippe qui s’opère habituellement au début de l’automne ».Soulignant le travail scientifique constant dans le suivi de l’évolution de la pandémie, Pr Belhadj a noté que « ces mêmes recherches s’accordent sur le fait que les variants qui apparaissent actuellement n’ont pas la même dangerosité que le variant Delta qui a engendré la troisième vague non pas uniquement dans notre pays mais aussi dans le monde entier ». Les recherches qui commencent à approfondir la connaissance de ce virus démontrent, ajoute-t-il, que ses capacités de nuisance commencent à baisser. Toujours au volet scientifique, le médecin affirme que « cette pandémie, qui est indéniablement un phénomène scientifique et sociologique, a grandement impacté les modes de vie de l’humanité ». Ce qui, ajoute-t-il, ne manquera pas de provoquer des effets psychologiques négatifs sur les personnes qui en ont souffert depuis deux années.Enfin, questionné sur le projet des assises nationales sur le secteur de la santé prévu par le gouvernement, le président du Syndicat national des chercheurs universitaires a plaidé pour « une réforme fondamentale du système de santé algérien ». La disponibilité des soins et leur gratuité pour les Algériens et même pour les étrangers se trouvant en Algérie ne suffit pas, selon le médecin qui déplore aussi le manque de qualité des prestations.
Kamel Nait Ameur