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Risques majeurs : Vers la révision du cadre juridique

Les inondations provoquées par les fortes averses tombées mardi ont touché sept wilayas et n’ont pas provoqué de dégâts matériels ni humains à l’exception de quelques disfonctionnements dans la circulation routière. Un phénomène qui a nécessité de la prévention et l’alerte précoce, la prévision puis la prévention a affirmé hier Dr Abdelhamid Afra, Délégué général des risques majeurs au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Dr Afra a mis en avant la nécessité de la mise sur pied d’une nouvelle stratégie de prévention,  de lutte et de prise en charges des catastrophes naturelles qui peuvent survenir à l’avenir. Abdelhamid Afra a,  ainsi, expliqué que les pays les plus durement touchés sont ceux qui ont le moins participé à l’émergence de ces phénomènes mondiaux et transfrontaliers causés notamment par l’industrialisation massive qui recourt souvent aux énergies fossiles provoquant ainsi un réchauffement de la planète et une hausse de la température.Cette hausse de la température sur la terre provoque ainsi des catastrophes naturelles dont les retombées sont souvent majeures comme les inondations, la désertification, les feux de forêts et les pics de chaleurs et de froid. A l’avenir, avertit  Dr Abdelhamid Afra, « ces phénomènes vont s’accentuer avec des conséquences plus graves et une fréquence plus grande. Ce constat nous amène à nous adapter à ces phénomènes en  mettant au point des plans de prévention et de lutte ». Pour se faire, préconise-t-il, « les Etats doivent faire des diagnostics sur les moyens disponibles et les moyens à mettre en œuvre notamment en mettant sur pied des cadres juridiques telle que la loi algérienne de 2004 ».

Cette loi, explique Dr Afra, liste dix phénomènes de catastrophes dont notamment les changements climatiques et leurs effets qui sont aussi répartis en six branches. Toutefois, déplore le délégué aux risques majeurs au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, cette loi n’a pas été, après près de deux décennies, suivie d’application sur le terrain pour de nombreuses raisons dont les plus importantes sont l’absence de définition des responsabilités. Cette loi, regrette l’intervenant, pèche par l’absence d’une stratégie mise en place pour des objectifs précis et le flou qui entoure ses concepts à l’instar de celui relatif à la « réduction des risques ».

 Dr Afra dira par ailleurs que la loi algérienne est dépassée par le temps car en 2004, le monde était encore à la gestion des catastrophes mais depuis 2015, ce dernier est passé à la gestion des risques et de l’impact de ces calamités. Ce qui fait, explique-t-il, qu’en Algérie, « on en est encore à attendre que la catastrophe survienne pour commencer à agir alors qu’ailleurs dans le reste du monde on est passé à la gestion des risques des décennies avant leur survenue ».

Akli Amor

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