Malgré une finale de la coupe de la CAF perdue / Ne pas enterrer cette équipe de la JSK
Le club de la Kabylie a réussi l’exploit de disputer la finale de la Coupe de la CAF, au moment où il traverse une crise financière sans précédent.
Les Algériens avaient les yeux braqués vers le stade de l’Amitié de Cotonou au Bénin, avec la finale de la Coupe de la CAF, opposant la JS Kabylie au Raja de Casablanca (Maroc). Une rencontre suivie avec attention et tension. Le début du match n’a pas été comme souhaité, avec deux buts encaissés dans le premier quart d’heure (5’ et 14’). Lavagne, en colère, a sermonné ses joueurs, qui ont fermé les espaces et limité les dégâts, jusqu’à la fin de la première mi-temps. Dans le vestiaire, le coach français a revu sa copie et la réponse des joueurs a été très rapide, avec un but de Boulahya dès la première minute. La domination des Algériens était grande, mais elle s’est avérée stérile. Des occasions à la pelle ont été créées, sans pour autant avoir la réussite qu’il faut, jusqu’au coup de sifflet final d’un arbitre qui a été, de par les avis unanimes, correct. « On ne perd jamais, on apprend », a écrit le coach Lavagne dans un tableau à l’hôtel, après le retour de ses joueurs, abattus. Ce qu’a écrit le coach est vrai, et c’est aussi un message pour ses dirigeants. Comme pour dire qu’il faut travailler dans la continuité, afin de ne pas enterrer cette équipe, qui a réussi au moment où personne ne s’y attendait. Il ne faut pas, s’accorde-t-on à dire, marquer un point d’arrêt après ce match, puisque la JSK, club aussi prestigieux qu’il est, doit veiller, en conjuguant les efforts de tout le monde, pour retrouver la place qui lui sied. Les guerres claniques n’ont pas lieu d’être dans un club qui a soulevé le trophée africain à 7 reprises déjà. Le président Chérif Mellal, critiqué de toutes parts en raison de sa manière de gérer plusieurs dossiers, a réussi à répondre à ses détracteurs, mais ces derniers avaient, dans quelques reproches, raison, notamment concernant la non-régularisation de la situation financière des joueurs. Fort heureusement que le coach Denis Lavagne a su trouver la formule ayant permis aux joueurs de ne pas voir cette crise financière influer négativement sur leur rendement sur le terrain. Preuveen est, après la finale de la Coupe de la CAF, ils disputeront une autre finale de la Coupe de la Ligue professionnelle, alors qu’ils sont toujours en course pour une place sur le podium, qualificative pour une compétition internationale la saison prochaine. Un bon projet est mis en marche, et les supporters espèrent ne pas trouver d’obstacles en cours de route.
Abderrahim Mahious