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Cuba : De nombreux pays appellent à la non-ingérence

La situation à Cuba où de nombreuses manifestations violentes ont lieu depuis dimanche a suscité la réactions de nombreux pays qui ont appelé à la non-ingérence étrangère dans les affaires internes de l’île caribéenne, dénonçant notamment le soutien des Etats-Unis aux mouvements de contestation.

L’Iran, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a accusé les Etats-Unis d’ingérence dans les affaires intérieures de Cuba. « Alors que les Etats-Unis sont principalement responsables des nombreux problèmes du peuple cubain, ils expriment maintenant leur soutien aux manifestations à Cuba », a dénoncé mardi soir dans un communiqué le responsable iranien.Il accuse Washington de « chercher à s’ingérer dans les affaires intérieures du pays », exprimant la solidarité de son pays, également sous le coup de sanctions, avec le peuple et le gouvernement de Cuba.

Lundi, le président argentin, Alberto Fernandez, a exigé la levée de l’embargo contre Cuba qu’il a qualifié d' »inhumain » et a rejeté une éventuelle intervention étrangère pour régler les conflits politiques internes. »Il n’y a rien de plus inhumain dans une pandémie que de bloquer économiquement un pays », a déclaré le président dans une interview à Radio 10, estimant que « celui qui souffre n’est pas un gouvernement, mais la société ».

De son côté, la Russie a également mis en garde  contre toute « ingérence étrangère » dans la crise qui secoue Cuba. « Nous considérons comme inacceptable toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures d’un Etat souverain et toute autre action destructrice qui favoriserait la déstabilisation de la situation sur l’île », a indiqué dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. »Nous sommes convaincus que les autorités cubaines prennent toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre public dans l’intérêt des citoyens du pays », a ajouté Moscou, disant « suivre de près l’évolution de la situation à Cuba et aux alentours ».

Les manifestations ont éclaté spontanément dans plusieurs villes dimanche, alors que Cuba traverse une crise économique, avec des pénuries chroniques d’électricité, de nourriture et de médicaments.La Havane, sous sanctions américaines depuis 1962, a imputé ces manifestations de mécontentement à Washington, qui poursuit une « politique d’étranglement économique pour provoquer des troubles sociaux ». »Il s’agit d’une tentative délibérée, cruelle et opportuniste de profiter des conditions générées par la pandémie pour tenter d’étouffer notre économie », a dénoncé, mardi, lors d’une conférence de presse le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.

Un tel comportement irresponsable pourrait avoir des implications négatives pour la région, et même pour l’intérêt national des Etats-Unis, a estimé M. Rodriguez, invitant le président américain Joe Biden et son gouvernement à écouter en premier lieu leurs propres citoyens, qui se tiennent principalement et systématiquement contre le blocus (contre Cuba).

APS

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