Algérie-Turquie : Cap sur le renforcement de la coopération
Le ministre turc des Affaires étrangères, Melut Cavisoglu effectue depuis samedi soir une visite de deux jours en Algérie. Une visite au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, RamtaneLamamra. Les questions régionales ont été évoquées au cours de ces entretiens, au même titre les perspectives de coopération bilatérale.
Ainsi, l’hôte de l’Algérie a souligné, samedi, la convergence de vues entre son pays, la Turquie et l’Algérie, concernant les questions régionales et internationales.En effet, dans une déclaration qu’il a faite à l’issue de cette rencontre qui s’est déroulée à Alger, le ministre turc des Affaires étrangères a insisté sur « la convergence totale de vues, sur l’ensemble des questions, aussi bien régionales qu’internationales, notamment la Libye, la Tunisie et la région du Sahel ». Et d’ajouter que « nous sommes parvenus à un accord en vue de travailler et coopérer sur toutes les questions », mettant en avant « le rôle primordial de l’Algérie dans la défense des intérêts de la région ».L’hôte de l’Algérie qualifiera de « très fructueux » le tête à tête qu’il a eu avec son homologue Algérien Ramtane Lamamra, au cours duquel les deux hommes avaient évoqué divers aspects relatifs à la coopération entre les deux pays, ainsi que les questions régionales et internationales en plus de la feuille de route liées aux actions, activités et réalisations à accomplir à l’avenir par les deux pays.
La première rencontre du Conseil de coopération de haut niveau, créé lors de la visite effectuée l’an passé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan en Algérie, se tiendra prochainement, tenait à rappeler Mevlut Cavisolglu indiquant « qu’il (le Conseil de coopération ndlr) englobera des réunions relatives à la commission économique Algéro-Turque lors desquelles plusieurs accords seront signés ».« Les investissements Turcs en Algérie s’élèvent, jusqu’à présent à 5 milliards de dollars US, outre plus de 1.300 entreprises Turques activant en Algérie », tenait-il à préciser avant d’exprimer la solidarité de son pays avec l’Algérie suite aux incendies de forêts qui se sont déclenchés depuis le 9 aout dernier affirmant que « l’Algérie et la Turquie luttent en ce moment contre les feux de forêts, je vous transmets un message de solidarité sincère du peuple Turc et du président Recep Tayyip Erdogan ».
De son côté, RamtaneLamamraa exprimé la satisfaction des deux partenaires concernant « la vision ambitieuse du partenariat algéro-turc, au moment ou nous estimons qu’il est nécessaire de réaliser davantage d’investissements turcs, au vu des potentialités de l’économie Algérienne et des réalisations de l’économie urque ».Le chef de la diplomatie algérienne expliquera, par la suite, que « les nouveaux investissements peuvent être orientés vers les secteurs de l’agriculture, des mines et du tourisme, car la Turquie a une grande expérience dans ces domaines ».Ramtane Lamamra, dira à ce propos que « nous sommes parvenus à la conviction que les orientations données par les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Racep Tayyip Erdogan, lors de leur rencontre en janvier 2020, ont aidé les deux gouvernements à cristalliser les bases de ce partenariat stratégique ainsi que les objectifs fixés à chaque étape de sa mise en œuvre ».
Ramtane Lamamra indique que dans le domaine de la politique internationale avoir passé en revue avec son homologue turc, « un certain nombre de questions ayant trait aux crises et aux foyers de tension, au motif que l’Algérie et la Turquie souhaitent apporter des solutions et rapprocher les points de vue entre les parties en conflit afin d’ouvrir de larges perspectives pour atteindre les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies ».« L’établissement d’un Etat de Palestine avec El Qods comme capitale demeure le cœur battant de notre coopération, notre concertation et notre coordination dans divers fora internationaux », avait-il soutenu en rappelant que la visite de son homologue Turc « s’effectue dans une conjoncture particulière commune pour l’Algérie et l’Etat frère de Turquie, d’autant que les deux peuples font face, avec courage, à des catastrophes dans lesquels ils ont payé un lourd tribut, et desquels ils veulent sortir plus forts que jamais ».
Boubekeur Amrani