Feux de forêts et assassinat du jeune Djamel Ben Smail : La classe politique condamne et avertit contre les manœuvres déstabilisatrices
Les partis politiques, les organisations de société civile comme le Conseil national des enseignants du supérieur ainsi que des personnalités politiques ont réagi au cours des derniers jours pour appeler au calme et avertir les Algériens à ne pas se laisser entrainer par le piège de la haine et les complots ourdis contre notre pays. Ils ont également insisté sur la nécessité de la laisser la Justice jouer son rôle dans l’affaire de l’assassinat du jeune Djamel Bensmail avec célérité, dans le calme et la sérénité. Qualifiant les incendies de forêts dont sont victimes plusieurs wilayas du pays de « manœuvres et de plans malveillants visant la désintégration de l’unité nationale », le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), a appelé hier les citoyens à les contrecarrer en se serrant les coudes.
En effet, le CNES a qualifié les incendies qui ont ravagés plusieurs régions du pays, de « guerre atroce » à laquelle fait face le pays, dénonçant « des moyens criminels abjects » qui sont employés, ciblant sa richesse forestière et son équilibre écologique.
Le Cnes regrette cette succession d’événements caractérisée par des crises économiques, une guerre épidémique, puis une série d’incendies simultanés ciblant d’immenses espaces forestiers, d’abord à Khenchela, puis la bande côtière est, de Tizi Ouzou à Taref, entrainant de graves pertes écologiques et économiques mais aussi des pertes humaines.
Il condamne énergiquement « le crime ignoble dont a été victime le jeune Djamel Ben Smail, assassiné d’une manière insidieuse, contraire à la morale humaine en général et étrange aux us des Algériens », affichant son « entière confiance en la justice algérienne qui est à même d’élucider les circonstances du crime et sanctionner les auteurs ».
Pour sa part, le Haut-commissariat à l’Amazighité a dénoncé hier dans un communiqué avec « force toute violence, verbale ou physique », en condamnant l’acte « inhumain et barbare » vécu à LarbâaNathIrathen, à savoir le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmaïl, comme il salue « l’indignation » collective des citoyens de cette région, « profondément attachée aux valeurs nationales ». Les partis et les personnalités politiques ne sont pas en reste, et chaque formation avait appelé à laisser l’appareil judiciaire faire son travail en condamnant le crime crapuleux dont a été victime le jeune Djamel Bensmail.Le Front El Moustakbal a rendu public un communiqué, à travers lequeil rend hommage aux services de la police qui « ont assumé leur devoir national par la gestion de cet événement pour éviter les manœuvres échafaudés contre le pays et ses institutions et ce par l’infiltration de mains criminelles visant à allumer le feu de la discorde entre la Kabylie et le reste du pays ».
Tout en faisant le parallèle entre l’assassinat du jeune Djamel Bensmail et l’existence d’un plan visant l’unité nationale, le parti d’Abdelaziz Belaid a appelé l’institution judiciaire à « accomplir sa mission en sanctionnant ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans ce crime et ce en prononçant des peines maximales du fait que ses auteurs n’ont aucun lien avec les valeurs et principes auxquels appartient le peuple algérien et les us et traditions des citoyens de Kabylie ».
Le RND a, pour sa part, évoqué des parties « dont les orientations sont connues » qui usent, selon le communiqué de cette formation politique, « de préjugés condamnant les institutions de l’Etat » à travers le crime perpétré contre le jeune Djamel Ben Smail.
La formation politique que dirige Tayeb Zitouni qualifie de « professionnel » le comportement de la police qui a « participé à éviter une impasse en mettant en échec de viles tentatives visant à provoquer un dérapage sécuritaire dans la région à travers le recours à des affrontements et l’usage de la violence ».
Abdelkader Bengrina, chef de file du Mouvement El Bina pointe d’un doigt accusateur le Makhzen qui « alimente les mouvements terroristes et racistes » impliqués dans les incendies qui ont ravagés plusieurs wilayas du pays estimant que « l’élan de solidarité constaté lors de ces incendies est un message clair à tous ceux qui veulent déverser leur venin sur l’Algérie et propager la discorde au sein de son peuple ».
L’ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, considère le crime perpétré contre le jeune Djamel Bensmail comme « une exécution qui exécution nous renvoie à des périodes révolues ».
L’homme politique a souligné sur sa page facebook qu’il aspire, à l’instar de l’ensemble des citoyens, à ce que « la justice soit rendue dans la sérénité et dans toute sa rigueur pour que la force de la loi demeure la seule loi dans toutes les circonstances et dans tous les lieux ».
Il considère que le recours à la violence vise à semer l’anarchie au sein de la société et à banaliser la mort. Il estime que ce crime « ne pourra pas remettre en cause les valeurs ancestrales de la Kabylie qui traverse une période dramatique mais qui est en parallèle connait un élan de solidarité spontané qui augure d’une ère de fraternité, d’unité et de responsabilité à l’échelle nationale ».
Le parti du défunt Hocine Ait Ahmed avait réagit, juste après ce crime commis contre le jeune Djamel Bensmail, qualifiant cet assassinat d’acte criminel » estimant que la victime s’est sacrifiée pour l’Algérie et sa terre. L’instance nationale du FFS, a également qualifié également « d’acte isolé » de comportement « lâche et vil » l’acte criminel ayant provoqué la mort de ce jeune artiste venu soutenir les citoyens de cette région dans leur lutte contre les flammes.Cette formation politique n’écarte pas la thèse d’un acte planifié « échafaudé par des parties frustrées en voyant l’élan de solidarité qui affluait vers la région ».
Enfin, le Parti du Front de libération nationale (FLN) a appelé samedi les Algériens à une plus grande solidarité pour contrecarrer toute tentative ou conspiration fomentée contre l’Algérie par « des parties connues », indiquant que les citoyens « sont maintenant habitués à y faire face et à faire avorter ces plans grâce à l’unité, à la vigilance et à la conscience dont ils font preuve ». »Il est temps de faire montre de solidarité pour faire échec aux plans menés par des ennemis de l’unité nationale », a revendiqué le parti dans un communiqué, précisant que ces incendies survenus simultanément « dissimulent bien les finalités obscures et suspectes de parties aux plans malveillants ciblant la nation, le peuple et l’unité nationale ». »L’État algérien se trouve face à un plan destructeur bien ficelé visant la déstabilisation du pays et la Fitna, en mettant en jeu l’unité du peuple pour tenter de semer la discorde », note le FLN, saluant par la même « l’élan de solidarité initié par les citoyens venus des quatre coins du pays en aide aux sinistrés à Tizi Ouzou, ainsi que les images de cohésion et d’entraide entre les habitants des régions ravagées et les éléments de l’armée nationale populaire (ANP) et des différents corps de sécurité ».
Boubekeur Amrani