Élections locales : Le FFS dit oui à la participation
Le Front des forces socialistesa annoncé,hier à l’issue de la session extraordinaire de son Conseil national, sa participation aux prochaines élections prochaines prévues le 27 novembre prochain.
« Le Conseil national du FFS décide, à l’unanimité, la participation du parti aux prochaines élections locales anticipées convoquées pour le 27 novembre prochain », a annoncé le parti sur sa page Facebook officielle.
C’est par voie de consensus que les membres du Conseil national se sont mis d’accord à ce que leur formation politique prenne part à ce rendez vous électoral, sachant que les indices plaidant en faveur d’une telle position étaient visibles depuis quelques jours déjà. Des indices confortés par la déclaration de Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle du parti, à l’ouverture des travaux de la du conseil. Ce dernier avait d’ailleurs largement justifié la participation du FFS aux prochaines échéances électorale, évoquant le fait que le parti refuse de laisser le terrain inoccupé qui risque de servir de brèche à travers laquelle pourraient s’infiltrer des aventuriers et ceux qui sèment un discours de la haine et de la discorde au sein de la population.
« L’absence de l’Etat et ses manquements grossiers et abjects envers le peuple algérien, ne devrait pas être accentuée par l’absence d’un parti politique qui bénéficie d’une crédibilité irréprochable et d’un passé élogieux », a déclaré le membre du Présidium, justifiant l’approche qu’il a développée par l’engagement du FFS « à se battre sans relâche et pacifiquement contre le renforcement du statu-quo suicidaire et en se dressant contre les aventuriers et les nébuleuses qui distillent la haine et la discorde au sein de la population ».
Faisant le bilan de la participation de cette formation politique aux précédentes élections locales depuis 1997 à ce jour, Hakim Belahcel indique que son parti « aspire à faire de ses précédents mandats et des politiques suivies , un exemple en matière de bonne gouvernance, de compétence, de crédibilité et de l’intégrité et de probité intellectuelle », critiquant « le tâtonnement de l’Etat à adhérer à un débat global et responsable en vu de faire sortir le pays de l’impasse », réitérant la position de son parti en faveur d’ « une solution politique pour une sortie de la crise actuelle ».
Dans ce sens, Hakim Belahcel révèle « la tenue d’une rencontre économique et sociale en vue d’établir un diagnostic profond concernant la succession des crises multiformes qui ont traversé le pays ». Et d’ajouter que « le FFS va œuvrer pour proposer des solutions d’urgences dans le but d’un règlement avec un moindre cout de la situation qui prévaut », en plus du pacte national « qui sera une occasion d’adhésion à toutes les forces vives de la nation à travers la réalisation d’une plate forme consensuelle visant à l’instauration d’un Etat de droit et d’un Etat social ».
De son côté, le Premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche a indiqué que le parti « devra aborder la question des élections locales anticipées, prévues le 27 novembre prochain, avec lucidité, responsabilité et sens inouï de patriotisme (…) Les prochaines élections locales devraient être pour nous une opportunité pour prendre le pouvoir local dans les APC et les APW ». Et d’ajouter que lors de cette rencontre, il est« d’abord question de faire un diagnostic, sans concession, sur nos différentes participations, recenser objectivement nos apports, nos atouts et nos manquements ».Aouchiche a relevé qu’à travers toutes ses participations aux élections locales, le FFS « aspirait à faire de ses mandats électoraux, ses politiques et programmes de gestion, des modèles de bonne gouvernance, de compétence, de crédibilité et de probité morale et intellectuelle ».Par ailleurs, il a souligné que sur le plan régional, le FFS « continue à dénoncer toutes les formes d’ingérence ou d’interférence dans nos affaires intérieures et encourage une démarche politique qui viserait à construire le grand Maghreb des peuples en vue d’aboutir à un ensemble politique, économique et social intégré, capable de peser sur la scène régionale et internationale ». »Ce projet qui engage le destin commun de nos peuples frères, devra être construit à l’abri des visées néocolonialistes et sionistes qui conspirent pour l’asservissement de nos nations et leur effondrement », note le FFS.
Il est vrai que la participation du FFS aux prochaines locales était attendue, dans la mesure où c’est une position qui a, de tout temps, été défendue par le parti du défunt Hocine Aït Ahmed, lequel a toujours refusé de jouer la politique de la chaise vide dans les assemblées locales. Elle était encore plus attendue, en cette période sensible, où le boycott dans a tenté d’être instrumentaliser en faveur de la sédition et la subversion.
B. Amrani