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Les dissidents promettent d’intensifier la contestation : Bataille rangée au FLN !

C’est la protesta au sein de l’ex-parti unique. Les opposants de l’actuel Secrétaire général du PFLN ont investi le siège du parti à Hydra et promettent de faire monter la tension d’un cran. De son côté, Abou Al FadhlBaâdji tient mordicus à son siège et entend user de tous les moyens pour se maintenir en poste.

C’est une image qui rappelle les périodes les plus sombres qu’aura vécu le parti du FLN. Jeudi, les dissidents ont décidé de prendre d’assaut le siège national de l’ex-parti unique. Ce qui avait commencé par un sit-in de protestation a vite fait de se transformer en bataille rangée, les protestataires ayant décidé d’entrer dans le siège, et d’occuper les lieux pour scander des slogans en faveur du changement et exiger le départ pur et simple de l’actuel SG qui va de sursis en sursis. 

Tout a commencé jeudi matin, lorsque les anti-Bâadji, ont tenu un sit-in devant le portail du siège national, scandant des mots d’ordres hostiles au secrétaire général à qui ils ont exigé le départ aux cris de « Irhal » et « dégage ! ».

La tension était montée d’un cran lorsque des échanges verbaux ont commencé entre les protestataires et les soutiens de Baâdji, ce qui a induitune intervention de la police pour séparer les protagonistes.

Mais cela n’a pas empêché les protestataires d’investir le siège du FLN dans la confusion la plus totale et dans laquelle les deux camps en sont arrivées aux mains, induisant des blessés de part et d’autre.

Cependant, les derniers évènements ne semblent pas entamer, pour autant, la volonté d’Abou El Fadhl Bâadji de se maintenir coûte que coûte. Le SG du FLN a ainsi déposé une plainte auprès du tribunal administratif. Il a également engagé une contre-offensiveen accusant les protestataires de violation du siège du FLN ainsi que de destruction de biensdu parti mais aussi d’avoir engagé des « baltaguias » pour agresser des militants.

Dans une vidéo qu’il a postée jeudi soir, Abou Fadhl Bâadji a qualifié ceux qui ont pris d’assaut le siège national de cette formation politique, de « résidus d’El Issaba, habitués à marchander les listes électorales », lançant un appel à une confrontation devant les tribunaux entre lui et ses opposants.

Un nouvel assaut annoncé

Mais ces derniers n’entendent pas céder. Ils menacent de mener un nouvel assaut sur le siège national du parti d’ici demain, si Bâadji campe sur ses positions en refusant de remettre les clés de la maison FLN aux membres de la coordination chargée de la gestion des affaires courantes de cette formation politique, jusqu’à la tenue du 11e congrès, d’où sera issu le nouveau Secrétaire général qui prendra en main  les destinées de ce parti.Cet autre assaut, dont parlent des militants et cadres de cette formation politique, n’est pas à écarter, selon Djamel Ben Hamouda, qui nous a affirmé dans hier après-midi  qu’ « au stade oùvont les choses, tout est possible », faisant référence au refus de Baâdji de répondre favorablement aux appels lancés par ses opposants, l’invitant à quitter le poste de secrétaire général.

Notre interlocuteur, précise qu’aucune décision n’est pour le moment prise concernant  la gestion des dossiers de candidatures et  de la prochaine campagne électorale en prévision du vote du 27novembre prochain, préférant dit-il attendre aujourd’hui ou au plus tard dimanche, pour que les choses soient claires, même si par rapport à ce volet relatif aux élections, « nous avons appris que les postulants aux postes d’élus au sein des assemblées locales, poursuivent le plus normalement le dépôt de leurs dossiers de candidatures ainsi que les opérations de recueil des signatures ». 

Parallèlement à ces incidents qui rappellent ceux ayant abouti à l’annulation du 8e congrès, les membres de la coordination créée deux ou trois jours avant la prise d’assaut du siège national, ont déposé une requête auprès du ministère de l’Intérieur à travers laquelle ils ont annoncé la mise à l’écart de Bâadji demandant une autorisation de pouvoir gérer les affaires courantes de leur parti jusqu’à la tenue du 11e congrès, que ces opposants ne cessent de réclamer depuis plusieurs mois.

La réunion tenue par les membres de cette coordination a été sanctionné par un PV de l’huissier de justice, lequel PV comporte les 297 signatures de la pétition qui circule déjà depuis un moment.

Boubekeur Amrani

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