Parution de « L’illusion de l’identité », de Malika Challal : De la perception de l’identité
Dans son premier essai intitulé « L’illusion de l’identité », Malika Challal partage avec ses lecteurs sa propre conception de « l’identité », telle qu’elle l’a vécue et ressentie, résultat d’un cumule d’éducation, de lectures et d’expériences personnelles aboutissant à une conception culturelle de l’identité.
Cet essai de 123 pages, publié aux édition « Medias Index », évoque d’abord le mode de vie de Malika Challal dans son enfance, lors de son installation à Alger depuis sa Kabylie natale, où existait « un mélange d’héritage culturel colonial et de mode de vie et de pensée arrivé de tous les coins du pays ».L’auteure raconte son expérience à l’école, ses interrogations relatives à l’utilisation et à l’apprentissage de la langue amazigh, et son rapport à « l’Autre » qui est devenu, dans sa perception, un « rival » nourrissant, dans l’esprit de la collégienne, une image sombre sur la culture, la langue et la pensée arabe.L’auteure explique que ce sentiment de rejet s’est vite transformé en sentiment d’appartenance quand elle a découvert « l’apport considérable de la civilisation musulmane à la renaissance de l’Europe ». A partir de cette découverte, l’auteure évoque une « réconciliation avec la culture arabe » et l’appropriation d’une « double culture ».
Dans sa construction de « sa conception de l’identité », elle évoque des événements charnières, comme la guerre du Liban et la découverte de la cause palestinienne et l’ampleur de la violence du conflit au Moyen-Orient.Après la décennie noire et ses conséquences, l’auteure aborde l’arrivée de l’outil informatique et d’Internet qui a également remis en cause certaines de ses convictions, une fois les barrières géographiques, culturelles et linguistiques tombées d’un seul coup.
Malika Challal revient également sur les plus grands événements ayant secoué le monde arabe depuis 2011, comme la chute de plusieurs régimes et la montée du terrorisme et de la violence, et défend la nécessité du dialogue au sein d’un même pays, entre les pays et entre les civilisations et religions.Malika Challal a enseigné les sciences physiques au secondaire avant d’embrasser une carrière dans l’édition. Après une expérience de sept ans dans le domaine de l’édition, elle publie son ouvrage « L’illusion de l’identité ».
APS